Que sont les trois Doshas ?

Les 3 doshas sont des Ă©lĂ©ments, des composants sous forme d’Ă©nergie naturelle (air, Ă©ther, feu, terre, eau) qui constituent chaque ĂŞtre humain et tout ĂŞtre vivant. L’ayurvĂ©da les utilise pour qualifier une constitution (le terrain) ou un dĂ©sĂ©quilibre Ă©nergĂ©tique (la maladie).

 

Nous sommes tous composés de ces différents éléments (air, éther, feu, terre, eau) en parts inégales. Ces aspects de la médecine indienne peuvent varier en fonction des conditions extérieures et au fur et à mesure des âges de la vie. Nous conservons notre structure de base (nos forces et nos faiblesses), cependant, à chaque instant, des modifications peuvent survenir sur ce système énergétique global (notre organisme).

 

Lorsqu’on absorbe de la nourriture par exemple, une proportion des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments qu’elle contient entre dans notre corps. Le fait d’Ă©couter de la musique, de lire, ou encore d’ĂŞtre en contact physique avec une personne ou un environnement particulier fait bouger quelque chose en nous. Tout cela mobilise une partie de l’Ă©nergie qui nous constitue et est susceptible de modifier l’ensemble (notre Ă©quilibre global).

 

Les doshas sont constituĂ©s des mĂŞmes Ă©nergies que la nature. Quand celles-ci Ĺ“uvrent Ă  l’intĂ©rieur du corps humain, elles sont Ă  l’origine de la construction des dhatus, qui sont Ă  la fois des structures naturelles du corps comme le sang, les os, la moelle, les muscles (de nature matĂ©rielle) et des Ă©nergies qui se transforment (de nature immatĂ©rielle). Lors de la digestion par exemple, la nourriture se transforme en Ă©nergie nutritive, ou rasa (ce qui est bon pour le corps) ou en toxine Ă  Ă©liminer (mala, ce qui est mauvais).

L'équilibre de notre terrain dépend des interactions avec l'extérieur.

D'autres secteurs de la MĂ©decine indienne

Ojas et Dhatus

Les Aliments en diététique ayurvédique

Les attributs et éléments spécifiques des 3 Doshas

VATA (Air + Ether)

PITTA (Feu + Eau)

KAPHA (Eau + Terre)

Sec

Chaud

Lourd

Froid

LĂ©ger

Froid

LĂ©ger

Humide

Humide

Rugueux

Tranchant

Collant

Subtil

Mobile

Doux

Agité

Malodorant

Engourdi

3 deshas

Quelques exemples de classification selon les doshas pour identifier le terrain d'une personne, sa constitution de base (ses forces et ses faiblesses)

Rien

SENSIBILITE AU CLIMAT

TYPE DE PEAU

CONSTITUTION PHYSIQUE

PREDISPOSITION AUX EMOTIONS

RESISTANCE A L’EFFORT

DIGESTION

IMMUNITE (RESISTANCE A LA MALADIE)

PREDISPOSITION AUX MALADIES

TYPE VATA
Air + Ether

Frilosité importante

Sèche et sensible au froid

Maigreur

Anxiété, nervosité, peurs

Bonne résistance mais fatigabilité

Irrégulière, avec tendance à la constipation

Variable ou système immunitaire faible

Système nerveux, douleurs, rhumatismes

TYPIE PITTA
Feu + Eau

Absence de frilosité

Sensible, avec tendance aux rougeurs

Musculature développée

Colère, irritabilité, impulsivité

Endurance et courage

Grand appétit et bonne digestion

Moyenne et tendance aux infections

Infections, inflammations, maladies fébriles

TYPE KAPHA
Eau + Terre

Equilibré

Grasse

Rondeurs ou tendance au surpoids

Calme, attachement, sentimentalité

Grande endurance et stabilité

Lente

Bonne et système immunitaire fort

Système respiratoire, oedèmes

En ayurvéda, une bonne santé dépend avant tout d'un feu digestif fort, d'un bon équilibre entre les 3 doshas et des éléments qui les composent. L'apparition des maladies dépend de plusieurs facteurs : de l'alimentation, du climat, du mode de vie et des émotions.

Le processus d’apparition de la maladie dans la mĂ©decine ayurvĂ©dique dĂ©bute au niveau des doshas. Lorsqu’un doshas subit une augmentation ou une diminution, cela dĂ©sĂ©quilibre le rapport entre les 3, qui se rĂ©percute sur le corps.

 

Par exemple :

Inflammations, Ĺ“dèmes, ballonnements (et beaucoup d’autres manifestations !) sont des signes physiques que l’un ou l’autre de ces Ă©lĂ©ments (eau, feu, air…) est en excès ou en manque. Cela entraĂ®ne des difficultĂ©s de circulation de l’Ă©nergie dans les nadis (voies de circulation Ă©quivalentes aux mĂ©ridiens chinois).

Le système digestif finit par ĂŞtre touchĂ©, en particulier jatharagni (le feu digestif) chargĂ© de transformer les bons aliments en nutriments assimilables. Il s’ensuit une accumulation d’aliments non digĂ©rĂ©s, ou ama (que l’on a traduit par « toxine »), qui va gĂŞner encore davantage la circulation Ă©nergĂ©tique.

 

Ama est une matière collante et visqueuse qui s’accumule dans les intestins et qui peut obstruer la circulation n’importe oĂą dans le corps (il s’apparente au tan de la mĂ©decine chinoise). A long terme, cette substance finit par produire des stagnations, des tensions et gĂ©nĂ©rer d’autres « toxines » invisibles qui vont s’accumuler aux endroits du corps les plus fragiles, provoquant ainsi la maladie.

 

Il existe d’autres feux physiologiques, chaque Ă©lĂ©ment et chaque dhatu possĂ©dant lui-mĂŞme son propre feu. Ensemble, ils sont chargĂ©s de brĂ»ler les micro-organismes; bactĂ©ries et substances impropres Ă  la consommation. Lorsque jatharagni (le feu principal) devient trop faible, les autres feux finissent par dĂ©cliner aussi et les activitĂ©s vitales de l’ĂŞtre humain s’affaiblissent.

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