Accueil » Santé » Médecine douce » Médecine chinoise » Natures et saveurs des aliments en diététique chinoise
La diététique chinoise traditionnelle est différente de la diététique occidentale et scientifique moderne. Cette dernière en médecine chinoise compte les calories, analyse la quantité de vitamines, d’oligo-éléments, de protides, de glucides, de lipides… Leur comptabilité est réelle, cependant la vision chinoise s’attache davantage aux actions des aliments sur l’organisme et à leurs propriétés. Celles-ci s’expriment en termes de nature et de saveur.
La nature de l’aliment renvoie à sa température : froide, fraîche, neutre, tiède ou chaude. Ce qui est chaud est yang, réchauffe le corps et stimule les échanges énergétiques. Ce qui est froid est yin, rafraîchit le corps et ralentit les métabolismes. Ce qui est neutre est équilibré. Il existe 5 saveurs principales que sont : l’acide, l’amer, le doux, le piquant et le salé. Certains auteurs classiques en mentionnent 7 en rajoutant l’insipide et l’astringent.
En diététique chinoise, chaque catégorie d’aliments possède des caractéristiques et des fonctions particulières.
La saveur douce des céréales tonifie la rate et l’estomac. Ces organes sont à l’origine de la transformation et de l’assimilation des aliments permettant la production du sang, des liquides et de l’énergie globale du corps. Les céréales devraient donc constituer la base de notre alimentation (ce qui est déjà le cas dans de nombreux pays du monde : en Inde, en Asie, en Afrique…)
Comme les céréales, les légumineuses sont de saveur douce et vont tonifier, renforcer les organes de la digestion. De plus, elles constituent un apport supplémentaires de protéines. L’association céréales/ légumineuses est classique dans beaucoup de cuisines du monde : semoule et pois chiches dans le couscous, riz et haricots rouges dans le chili con carne, pâtes et haricots dans le minestrone…
Les légumes sont plus digestes lorsqu’ils sont cuits. Les fibres qu’ils contiennent favorisent le transit et l’élimination (à condition de bien mâcher ou de les faire cuire, pour libérer les fibre cellulose). Ils sont aussi très riches en vitamines et en minéraux. Leur nature allant de tiède à froide, offre une palette de possibilités pour corriger facilement un excès de froid ou de chaleur au cours d’un même repas.
La nature tiède ou chaude des épices permet de soutenir le feu digestif et d’aider ainsi la rate et l’estomac à faire leur travail. De plus, la saveur piquante favorise le mouvement. L’ajout d’épices permet donc d’éviter les stagnations alimentaires (principale cause de lourdeurs, de ballonnements, de nausées).
Les graines oléagineuses (riches en huiles) ont une fonction lubrifiante des intestins, utile en cas de ralentissement du transit intestinal. Elles contiennent aussi des protéines.
La viande est reconstituante et tonifiante, à condition d’être consommée sans excès. La saveur salée guide aux reins, et la saveur douce à la rate et à l’estomac. La viande tonifie donc ces 2 organes. Consommée en grosse quantité, elle génère des déchets et des mucosités (du tan) à la source de nombreuses maladies métaboliques (maladies cardiovasculaires ou rhumatismales).
La combinaison de la saveur douce (tonifiante) et acide (astringente) permet de générer les liquides organiques, de rafraîchir et d’étancher la soif. Comme les légumes, les fruits sont riches en fibres. Ils doivent cependant être consommés en quantité modérée, car on les consomme souvent crus, ce qui demande encore un gros travail de transformation et d’assimilation pour le système digestif. Les fruits séchés (datte, raisin ou abricot sec), plus concentrés en sucre, sont davantage adaptés à la tonification que les fruits frais. En revanche, ces derniers contiennent davantage de vitamines.
La saveur douce et salée tonifie la rate, l’estomac et les reins.
Les oeufs sont très nutritifs et constituent un bon apport de protéines. Ils contiennent tous les acides aminés essentiels.
Le lait favorise la croissance, mais les enzymes qui permettent de le digérer disparaissent à l’âge adulte. Il doit donc être ensuite consommé en petite quantité pour pouvoir être digéré. Si la rate et l’estomac ne peuvent l’assimiler, il s’ensuit une accumulation de tan (c’est à dire de liquides non métabolisés qui se transforment en mucosités). De ce fait, il est déconseillé en cas de surpoids ou de mucosités dans le corps (notamment au niveau ORL), car il risque d’aggraver le problème.
L’alcool mobilise le sang et l’énergie, et les fait monter à la tête. En diététique chinoise, il arrive qu’on utilise un peu d’alcool pour cette raison, en association à certains aliments (ou substances médicinales) afin de guider leurs propriétés vers le haut du corps. L’abus de sucre est préjudiciable à la santé : il lèse l’énergie de la rate et favorise la production d’humidité et la rétention de tan. Celui-ci empêche l’énergie de circuler, et ce blocage peut entraîner des douleurs variées. Le seul sucre favorisant la circulation de l’énergie est le sucre complet de canne. Les corps gras sont nécessaires à l’organisme, mais seulement en petites quantités. Si manger salé à petite dose tonifie les reins, en excès on dit que le sel « blesse le sang », c’est à dire qu’il peut provoquer des maladies cardiovasculaires (hypertension…).
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