Le Muguet du 1er Mai : symbole d'une tradition très française

En France, le 1er mai est un jour férié qui marque la fête du travail. On l’appelle aussi « la fête du Muguet » ou « la journée du muguet », lorsque des milliers de bouquets de ces fleurs caractéristiques sont vendus dans toute la France et offerts à des proches en symbole de bonheur.

 

Une tradition qui ne faiblit pas

Chaque année, cette tradition qui célèbre depuis 1941 le 1er mai, dans les villes et villages de France, les marchés, les rues et les fleuristes sont inondés de petites fleurs en forme de cloche de muguet. Généralement vendues en petits bouquets de trois ou quatre tiges, ou en petits pots à conserver plus longtemps, le 1er mai, il est légal de vendre du muguet dans la rue, sans payer de taxes ni de licence. Le muguet est unique, à condition qu’il soit cultivé à l’état sauvage et vendu en quantité raisonnable…

 

Mais quel est le véritable sens de cette tradition française si ancrée dans la culture française?

Le muguet ou muguet de la vallée fleurit au début du printemps et symbolise la fin de l’hiver. Il a longtemps été considéré comme la fleur parfaite pour célébrer l’arrivée de la nouvelle saison et le retour du beau temps, et aussi pour signaler la prospérité pour les récoltes futures. Aujourd’hui, offrir à quelqu’un un bouquet de muguet est un gage de grand bonheur.

Une culture essentiellement nataise

Les maraîchers de Nantes dans la Loire représentent 80 % de la production totale, le reste s’approvisionnant autour de Bordeaux. Les deux régions bénéficient d’un climat tempéré bien adapté à la culture de cette fleur délicate, avec des conditions hivernales douces et très humides. Pour la cueillette, le tri et le conditionnement d’environ 75 millions de bottes de muguet, les saisonniers sont appelés à aider les maraîchers. En Loire-Atlantique, 7 000 étudiants, retraités et travailleurs occasionnels sont employés à partir de la mi-avril. Les petits bouquets se vendant autour de 1,50 € sont généralement négociés jusqu’à trois fois moins cher au marché de gros de Rungis, en région parisienne, qui reçoit les fleurs en forme de cloche en grappes ou en pots.

 

Chaque année les fleurs sont reçues quelques jours avant le 1er mai et elles s’envolent littéralement dès leur arrivée au moment de la pleine floraison. Mais malheureusement, avec le Covid 19, cette année risque d’être difficile pour la vente du muguet. En effet, les fleuristes écoulent à chacune de cette saison 30%  de ces petites fleurs. Mais ils sont aujourd’hui fermés en raison du confinement et les maraîchers nantais n’ont pour la plupart ramassé qu’une partie de leur production. Soit uniquement un tiers, alors qu’il devrait atteindre 60 millions de brins de fleurs en temps normal. La seule solution pour celles et ceux qui souhaitaient avoir leur petit brin de muguet était de commander son bouquet à l’avance en drive sur Internet.

Un Muguet pas si écologique que ca

Le muguet, comme toute production de masse, est certes très rentable, mais comme bien souvent les maraîchers ne pratiquent pas la vente directe et sont peu rémunérés. Mais ce n’est pas la seule problématique, la production du muguet n’est pas franchement écologique. Tous les brins de muguet doivent envahir chaque boutique dans toute la France le même jour. Cela pose à eux seuls une consommation d’essence impressionnante concernant les transports de marchandise via des camions frigorifiques (pour éviter que les fleurs ne se fanent rapidement) et dont la pollution n’est plus à expliquer puisqu’elle n’aide clairement pas à contrôler le réchauffement climatique.

 

Mais pas que ! Toute plante met entre deux et trois ans à fleurir en moyenne. Et donc pour accélérer les processus, des quantités d’engrais et d’eau astronomiques sont exercées pour que la floraison arrive au bon moment. Les dépenses énergétiques sont incroyables ce qui n’aide pas à protéger l’environnement dans un esprit de développement durable concret.

 

De plus, que deviennent ces brins de muguet ? Si on s’interroge sur la destination finale des fleurs qui sont prélevées de leur milieu naturel, on se rend compte qu’elles finiront… à la poubelle… Alors n’est-il pas plutôt judicieux d’observer les sous bois parsemés de ces belles pousses florales sauvages blanches lors d’une balade en forêt par exemple ? Et écouter à travers ce magnifique moment la nature qui s’éveille ? A travers le temps et pour aller vers un esprit de conscience collective, n’est-il pas important de protéger notre nature que nous aimons tant ? Réfléchissons pour un avenir meilleur.

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