Les aliments en diététique ayurvédique

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Que sont les aliments en diététique ayurvédique ?

En ayurvéda, les aliments sont classés en fonction de leur tendance à augmenter ou à diminuer les éléments air, éther, feu, eau et terre. Ceux-ci sont classés en 3 doshas, 3 catégories qui composent l’être humain et tout ce qui existe, alimentation comprise. Les éléments en excès ou en manque sont à la base du déséquilibre de notre organisme et peuvent occasionner divers troubles de santé. En médecine indienne, une bonne alimentation est source d’une bonne santé, à condition de respecter le terrain de chacun, et de fournir à l’organisme la nourriture adaptée à son état du moment.

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Le Concept des trois Doshas

Ojas et Dhatus

Vata

Les céréales les plus adaptées pour vata sont celles qui sont « lourdes », nourrissantes et complètes. Pour cette raison, les produits laitiers (lourds et nourrissants par nature) sont recommandés (sans excès et surtout avec des épices, comme dans le tchaï). Le pain risque d’augmenter l’élément air, tout comme les légumineuses. En ajoutant du cumin, du gingembre, du piment, on peut les rendre plus digestes.

Les légumes sont à consommer cuits, avec des céréales (les légumes seuls ne sont pas assez nourrissants pour vata!). Une bonne quantité d’huile sur les crudités permettra d’éviter les ballonnements. Les fruits contiennent une proportion importante l’élément éther, et donc à consommer avec modération. Le poivre et la moutarde sont asséchants (donc aggravent vata) mais aussi réchauffant, ce qui conviendra aux personnes de ce type souvent frileuses.

Pitta

La plupart des céréales sont bonnes pour pitta, y compris les pâtes, et n’augmentent pas trop l’élément feu. En général, les types pitta ont un bon feu digestif… Même les légumineuses ne posent pas trop de problème, à condition toutefois de les consommer avec des épices pour préserver ce bon feu physiologique. En revanche, la plupart des noix et des graines (de nature chaude et contenant beaucoup d’huile) augmentent l’élément feu, surtout quand elles sont salées et grillées.

Les fruits et les légumes (mêmes crus) sont bénéfiques car rafraîchissants et harmonisants. Les crudités sont néanmoins à éviter en cas de grande fatigue (et en hiver), même pour un type pitta. Pour les légumes, il est préférable de les cuisiner à la vapeur, et non pas frits ou revenus dans de l’huile. Une recommandation importante car le type pitta est le plus sujet aux inflammations.

Alimentation Ayurvedique : Grands Principes - Ayurvéda & Consciences

Kapha

L’élément kapha (eau) s’aggrave au contact d’aliments lourds, gras et froids ainsi que des saveurs douces, salées et acides. Lorsque l’organisme commence à produire des mucosités, c’est le signe que kapha est en excès. Les saveurs douces (dans les aliments contenant sucre, fructose ou glucides, mêmes naturels, comme les fruits, les pommes de terre…) sont déconseillées pour cette raison, de même que la saveur salée (le sel retient l’eau).

Les saveurs qui diminuent kapha sont la saveur piquante (qui disperse) et amère (qui purge). Par conséquent, pour les types kapha ou lorsque l’élément eau se retrouve en excès dans le corps après une maladie, il sera nécessaire de réduire l’apport alimentaire : les aliments qui contiennent du sucre sous différentes formes (et des sucres ajoutés) sont les plus nombreux. Les fruits augmentent aussi l’élément eau, surtout associés au lait et au sucre (les fruits acides un peu moins : citron, pamplemousse, grenade…).

La plupart des céréales sont nourrissantes et apportent donc du poids, sauf celles qui ont une nature plus asséchante (maïs) ou qui sont plus légères (quinoa). Le pain et les pâtes augmentent également kapha. Les légumineuses en revanches sont de très bons aliments car ils augmentent l’élément air et apportent de la sécheresse. Et les légumes aussi car ils ne créent pas d’humidité (certains étant même diurétiques : carotte, céleri). De plus, ils sont faciles à digérer.

Toutes les épices sont bonnes pour kapha car elles activent le métabolisme, évitant l’accumulation de graisse et d’eau dans les tissus. Les épices poivrées ou pimentées sont recommandées pour leur action réchauffante et asséchante.

La Viande et les protéines en ayurvéda

La diététique ayurvédique est traditionnellement végétarienne, mais l’accent est mis avant tout sur l’équilibre alimentaire. L’alimentation végétale est en général plus légère et plus digeste, source de bonne énergie. Cette diététique est adoptée depuis longtemps par les bouddhistes et les pratiquants de yoga, non seulement pour des raisons d’éthique mais aussi parce qu’une nourriture saine et légère favorise le travail sur le corps et la méditation. Cependant si l’on met de coté la viande, et pour éviter les carences, il est important de savoir cuisiner et d’apprendre à utiliser les épices, de varier les apports nutritionnels et de respecter son terrain. En ayurvéda, l’absence de viande est compensée par un apport de produits laitiers (consommés sans excès). Les autres sources de protéines sont fournies par les graines, les noix, les céréales et les légumineuses.

Un repas végétarien complet et équilibré comporte toujours une part de céréales, de légumes et de légumineuses. Il n’est pas seulement constitué de crudités. Selon la constitution et les troubles de santé de chacun, la viande (ou les œufs, le poisson) peuvent aider à retrouver des forces en cas de maladie ou de grande faiblesse. Le principe de traitement de la cure ayurvédique repose sur d’autres bases, mais en ayurvéda on ne vous interdira pas d’en manger si vous en avez besoin.

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