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Après une annĂ©e de permaculture, vous avez bien mĂ©ritĂ© de profiter et de faire profiter amis, voisins et famille de vos rĂ©coltes gĂ©nĂ©reuses. La crĂ©ation d’abondance n’est-elle par l’un des principes fondateurs de la permaculture ? Comment en effet partager et redistribuer si on produit peu et uniquement pour soi ? Comment tendre vers un peu plus d’autosuffisance alimentaire si la production est avare ? C’est aussi le moment de faire le point puisqu’un jardin en permaculture est un Ă©cosystème dynamique, toujours en Ă©volution, toujours Ă la recherche d’amĂ©liorations, pour une meilleure optimisation des ressources.
En permaculture, les seules croissances que l’on vise sont celles des plantes, du bien-ĂŞtre… et du lien social. Un lien social qui ne soit pas polluĂ© par des relations d’argent. La productivitĂ© Ă©tant inscrite dès le dĂ©part dans la charte permaculturelle, le partage et l’Ă©change des rĂ©coltes en est la consĂ©quence logique.
Faites le tour de vos voisins, amis, de votre famille, pour voir qui a besoin ou envie de quoi. Contactez les Ă©coles, le Secours populaire, les Restos du Coeur ou la banque alimentaire près de chez vous, et voyez si vous pouvez apporter le surplus de vos fruits. Si vous n’avez pas le temps, faites des confitures, vous les distribuerez plus tard.
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Pensez aussi Ă la maison de retraite proche de chez vous : un panier de fruits, quelques bouquets sont aussi un moyen de crĂ©er du lien social. Pourquoi ne pas faire une fĂŞte des voisins un peu spĂ©ciale, ou un apĂ©ritif de quartier oĂą chacun apportera ses surplus pour les Ă©changer, les partager, les donner…
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Voyez avec vos voisins comment vous organiser l’annĂ©e prochaine pour cultiver des lĂ©gumes de manière complĂ©mentaire. Si l’un fait des pommes de terre une annĂ©e, l’autre peut Ă©viter cette culture et utiliser l’espace ainsi libĂ©rĂ© pour planter des poireaux ou des carottes de garde… Regardez autour de vous s’il n’y a pas des fruitiers sauvages (pruniers, ronces Ă mĂ»res, noyers et noisetiers) dans les friches, le long des chemins communaux : les rĂ©coltes sont souvent intĂ©ressantes et l’on peut facilement redistribuer cette manne.
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Mettez en place une mini-bouse d’Ă©change de graines entre les gens du quartier qui cultivent des lĂ©gumes et des fleurs : mettez les vĂ´tres dans des sachets en papier, inscrivez le nom de la plante, sa variĂ©tĂ©, sa provenance, la date de rĂ©colte et vos remarques sur les lĂ©gumes obtenus.
La manière de donner est aussi importante que le don lui-mĂŞme. Recyclez des cagettes ou des barquettes en bois, de vieux paniers, de jolies boĂ®tes. Si vous faites des confitures, nettoyez bien les verres de toute trace d’Ă©tiquette et de colle. Mettez des Ă©tiquettes neuves, mentionnant les fruits, la date de fabrication et votre nom.
Partager le surplus, c’est aussi accepter que la nature prenne sa part : en Ă©change de tous les services qu’elle rend, la faune sauvage a bien le droit de prĂ©lever une partie de la rĂ©colte (fruits, graines, baies, feuilles).
Un fruit, un lĂ©gume, c’est de l’Ă©nergie sous une certaine forme. Savoir conserver ce que l’on a produit… c’est donc stocker l’Ă©nergie afin de la rĂ©utiliser quelques mois plus tard, c’est pouvoir se nourrir par soi-mĂŞme sur une plus longue pĂ©riode et augmenter encore son autonomie.
C’est possible avec des lĂ©gumes d’hiver : carottes, poireaux, panais, betteraves, cĂ©leri-rave, persil tubĂ©reux… Pour une rĂ©colte facilitĂ©e, griffez superficiellement la terre en Octobre autour des plantes et apportez une bonne couche de paillage de feuilles mortes ou de fougères, pour Ă©viter que la terre ne gèle trop vite. Rechargez le paillage quand il s’amenuise.
Bettes, chicorĂ©es, poireaux et choix se conservent longtemps sur pied. La famille des choux, en particulier, offre une belle gamme de variĂ©tĂ©s. Il est vivement conseillĂ© de semer les diverses formes de choux en toutes petites quantitĂ©s tout au long de l’annĂ©e, d’Ă©chelonner les semis. Ainsi il n’y en a jamais de trop, et on a toujours quelques-uns Ă consommer. Pour qu’ils durent le plus longtemps possible malgrĂ© le froid et les intempĂ©ries, buttez, paillez les pieds et protĂ©gez les plantes avec du voile d’hivernage lors des nuits froides.
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Parmi les choux pommés, les cabus, plus denses, résistent bien au froid pour les Milan (ou choix frisés verts). Il faut choisir des variétés adaptées comme le « Vert grand du Nord » ou le « Vert demi-nain » (semés de la mi-Avril à la fin Mai).
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Les choux de Bruxelles demi-tardifs sont semĂ©s de mi-Mars Ă Mai et se rĂ©coltent d’Octobre Ă Mars.
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Les derniers choux-fleurs d’Automne et Hiver se rĂ©coltent vers NoĂ«l, mais la variĂ©tĂ© « Flora Blanca » peut donner jusqu’en FĂ©vrier si on la protège bien. On la sème d’Avril Ă Juin.
Cette conservation permet de stocker carottes, navets, panais, betteraves rouges, radis d’hiver, salsifis, topinambours, cĂ©leri-rave Ă l’abri des petits rongeurs, de la microfaune et du gel. Le silo peut ĂŞtre extĂ©rieur, enterrĂ© ou non ou dans une cave fraĂ®che. Mais le principe est toujours le mĂŞme : conserver les lĂ©gumes dans du sable Ă peine humide, Ă l’abri des rongeurs, dans l’obscuritĂ© et en prĂ©sence d’oxygène. Le plus pratique (si vous n’avez pas des quantitĂ©s phĂ©nomĂ©nales de lĂ©gumes) est de conserver les racines dans des caisses remplies de sable Ă peine humide, dans l’abri de jardin par exemple.
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Comment procéder ?
On ne peut laisser tous les fruits et lĂ©gumes affronter l’hiver sur pied. Une bonne partie doit rentrer Ă l’abri. L’idĂ©al est une cave fraĂ®che et sombre, un cellier bien aĂ©rĂ© mais obscur, un garage non chauffĂ©.
Poires et pommes de garde, kiwis, kakis, raisin, noix et noisettes, pommes de terre et courges se conservent au cellier, sur des claies. Il existe des « lĂ©gumiers », en bois, sortes de grands garde-manger de 1,50m de haut, munis de 6 ou 12 clayettes. L’investissement au dĂ©part n’est pas anodin (au moins 200€), mais on garde ce genre de meuble toute une vie. On en trouve d’ailleurs très peu sur le marchĂ© de l’occase. Il faut disposer les fruits et lĂ©gumes bien Ă plat, sans qu’ils se touchent. Vous pouvez conserver aussi au cellier l’ail et l’oignon mis en bottes ou en tresses, et suspendus dans un coin bien aĂ©rĂ©.
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Le cas des courges
Pour les courges, veillez Ă ce qu’aucune n’ait subi un choc. Elles peuvent pourrir de l’intĂ©rieur sans que cela se voie de l’extĂ©rieur, et « lâcher » tout d’un coup. VĂ©rifiez-les rĂ©gulièrement. Les courges musquĂ©es se conservent plus longtemps que les autres et en particulier la courge « Muscade de Provence » qui, mĂŞme entamĂ©e, se conserve plus longtemps que les autres. Elle se reconnaĂ®t Ă son aspect cĂ´telĂ© et sa couleur devenant bronze Ă maturitĂ©. Elle est plutĂ´t volumineuse (rĂ©gulièrement plus de 15kg). Elle a un dĂ©veloppement plus long que les autres courges. Il faut donc la semer dès Avril afin qu’elle ait le temps d’aller au bout de son cycle.
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Pour rĂ©colter les courges, coupez le pĂ©doncule Ă 5cm au-dessus du fruit, avec un sĂ©cateur affĂ»tĂ©. Attention, ne portez jamais les courges par ce pĂ©doncule (mĂŞme si c’est tentant) car il risque de se rompre et de crĂ©er une blessure favorable Ă l’arrivĂ©e de la pourriture. Essuyez vos courges avec une Ă©ponge humide pour enlever toute trace de salissure (et donc des germes potentiels) puis sĂ©chez-les bien avant de les stocker.
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Le cas des pommes de terre
Comme pour les courges, la bonne conservation des pommes de terre dĂ©pend du soin mis Ă l’arrachage ! ProcĂ©dez durant une pĂ©riode de deux jours sans pluie. Ne plantez pas la fourche-bĂŞche trop près des plantes, mais plutĂ´t en bordure, pour ne pas piquer les tubercules. Soulevez dĂ©licatement la motte, puis tirez un Ă un les pieds pour extraire les pommes de terre, que vous attrapez alors Ă la main. Frottez-les rapidement Ă la main, pour les dĂ©barrasser de la terre. Laissez se ressuyer (sĂ©cher) Ă terre s’il ne pleut pas, 24 heures, pour diminuer un peu leur teneur en eau et Ă©viter de futures pourritures.
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Haricots, lentilles et pois chiches se conservent au sec dans des bocaux en verre, bien hermĂ©tiques. Une bonne conservation passe au dĂ©part par l’Ă©cossage. Soyez vigilant pour Ă©viter de stocker des oeufs de bruches, des petits colĂ©optères comparables aux charançons. Vous risquez de retrouver vos grains criblĂ©s de trous et parsemĂ©s de galeries. Les femelles pondent environ 40 oeufs, en groupes de 2 Ă 20 sur ou Ă l’intĂ©rieur des gousses ou sur les graines (dans les locaux de stockage). Après 3 Ă 15 jours de stade embryonnaire, la larve pĂ©nètre dans une graine. LĂ , elle poursuit sa croissance pendant une vingtaine de jours, puis perce un opercule de sortie circulaire dans la paroi du grain. Elle se nymphose alors et donne de 12 Ă 25 jours plus tard, un adulte… qui va se reproduire Ă nouveau. Si vous avez des doutes, mettez vos lĂ©gumes secs au congĂ©lateur 24 heures, c’est radical pour tuer les insectes.
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Les cas du soude-vide
Il existe des kits pour mettre les bocaux sous vide. SI, pour les lĂ©gumes secs, ils reprĂ©sentent un rĂ©el intĂ©rĂŞt, il ne faut pas les utiliser pour les autres lĂ©gumes. Il y a des risques de voir se dĂ©velopper des bactĂ©ries anaĂ©robies (des micro-organismes qui n’ont pas besoin d’air pour se dĂ©velopper), dont le Clostridium botulinum, responsable du botulisme, une maladie grave. La bactĂ©rie produit la neurotoxine botulique, la plus puissante de toutes les toxines connues dans la nature. Heureusement, elle est aussi fragile, ne rĂ©sistant ni Ă la chaleur, ni Ă une exposition prolongĂ©e Ă l’oxygène. Si vous souhaitez malgrĂ© tout rĂ©aliser une mise sous-vide, alors il vous faudra TOUJOURS la coupler Ă un second mode de conservation : cuisson (c’est alors de la cuisson sous-vide), congĂ©lation ou encore rĂ©frigĂ©ration.
De nombreux fruits et légumes ne peuvent rester sur pied, si se conserver au cellier. Une bonne méthode consiste à les déshydrater.
Le dĂ©shydrateur, composĂ© d’une rĂ©sistance comme dans un four, d’un ventilateur pour Ă©liminer l’humiditĂ©, d’un thermostat et d’un minuteur, sèche Ă basse tempĂ©rature (entre 40 et 50°C), ce qui permet de conserver un maximum de vitamines. C’est aussi un mode de conservation Ă©conomique ; une fois dĂ©shydratĂ©, il n’y a plus besoin d’Ă©nergie (Ă la diffĂ©rence de la congĂ©lation). Myrtilles, pĂŞches, poires, pommes, fraises, figues, prunes, raisin, pĂŞches, cerises, abricots pour les fruits, et courgettes, carottes, oignons, poivrons, tomates, potirons, pommes de terre et patates douces, Ă©pinards, champignons, brocolis, betteraves, aubergines pour les lĂ©gumes, herbes aromatiques, tous se dĂ©shydratent en conservant leurs saveurs. On peut faire des chips pour l’apĂ©ro, ou des mĂ©langes tout prĂŞts pour faire des soupes rapides. On peut faire mariner les lĂ©gumes avant dĂ©shydratation ou saupoudrer les fruits d’Ă©pices.
Il existe des modèles Ă tous les prix, mais prĂ©voyez quand mĂŞme un budget compris entre 150 et 300€. Regardez aussi le marchĂ© de l’occasion, on peut y faire de bonnes affaires. Avant toute chose, regardez si vous avez de la place, certains modèles sont plus gros que d’autres. DĂ©terminez aussi l’endroit oĂą vous allez le mettre : certains sont bruyants. Il est bon de choisir un modèle oĂą la tempĂ©rature se règle, oĂą l’air est soufflĂ© par le bas, il faut changer les plateaux de place, pour que le sĂ©chage soit homogène.
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Certains modèles disposent de deux ventilateurs qui permettent un sĂ©chage dans deux compartiments sĂ©parĂ©s, ce qui est très utile quand on n’a que de petites quantitĂ©s Ă sĂ©cher, ou bien deux aliments qui nĂ©cessitent deux tempĂ©ratures diffĂ©rentes. Les portes transparentes en verre et un Ă©clairage intĂ©rieur sont pratiques pour surveiller l’Ă©volution des fruits et lĂ©gumes. L’affichage digital est un plus. Les plateaux sont en plastique ou en inox. Ce dernier est plus inerte et donc plus sain.
SĂ©chez de la mĂ©lisse, de la verveine, des cerises, des fraises, des myrtilles. PrĂ©parez ensuite de ptits bocaux, vous n’aurez plus qu’Ă piocher dedans, faire infuser quelques cuillerĂ©es de ces mĂ©langes dans de l’eau très chaude, pour avoir de dĂ©licieuses tisanes bio.
Prenez des fruits frais et mĂ»rs Ă point, ni trop, ni trop peu. Lavez-les mais ne les Ă©pluchez pas, vitamines et fibres se trouvent aussi dans la peau. Coupez-les en fines tranches avec une mandoline (entre 1 et 5-6mm d’Ă©paisseur), ce sera plus rĂ©gulier qu’avec un couteau. Plus les tranches seront fines, moins le temps de sĂ©chage sera long et plus les chips seront croquantes.
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Pour que les fruits gardent leurs belles couleurs, il est conseillĂ© de les prĂ©-traiter. Le plus facile est de les blanchir au citron ou au jus d’ananas. Pour cela, faites trembler les aliments coupĂ©s dans l’un de ces deux jus durant 2 minutes. Puis mettez-les sur les plaques du dĂ©shydrateur.
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Pour les lĂ©gumes, vous pouvez aussi ajouter au choix un soupçon de jus de citron, des herbes aromatiques, de l’ail hachĂ©, des Ă©pices, du sel et du poivre. Gardez en tĂŞte qu’il faut en mettre moins que dans la cuisine classique, car les lĂ©gumes rĂ©duisent pendant la dĂ©shydratation, mais pas la quantitĂ© d’Ă©pices que vous aurez mise ! Disposez les rondelles sur les plateaux, les unes Ă cĂ´tĂ© des autres et lancez la dĂ©shydratation. Retournez les tranches et pivotez les tableaux pendant le sĂ©chage pour un rĂ©sultat homogène. Stockez dans des bocaux hermĂ©tiques, Ă l’abri de la lumière. Les tomates peuvent se conserver dans l’huile.
Le temps de séchage qui varie de 8 à 20 heures et plus, est difficile à donner car il dépend de nombreux paramètres.
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Il est important de retirer les fruits au bon moment : les fruits sur-sĂ©chĂ©s n’ont pas bon goĂ»t, ne conservent pas aussi bien et ont moins de valeur nutritive que les fruits sĂ©chĂ©s correctement. Laissez refroidir les fruits avant de vĂ©rifier leur sĂ©chage. Ils doivent avoir la souplesse du cuir, ne pas ĂŞtre cassants ou durs, ne pas prĂ©senter de plaques d’humiditĂ©. Faites le test suivant : dĂ©chirer un morceau de fruit pour voir si de l’humiditĂ© se forme Ă la dĂ©chirure. S’il n’y a pas de perles d’humiditĂ©, alors le fruit est sec.
La dĂ©marche permaculturelle n’est pas un processus figĂ©. Elle Ă©volue sans arrĂŞt. Masanobu Fukuoka dit Ă ceux qui viennent le voir qu’il ne veut pas qu’on l’imite, mais que l’on fasse ses propres expĂ©riences, car ce qui compte c’est le chemin, non le but. Après une annĂ©e de permaculture, il est temps de faire le point.
C’est l’un des principes mis en place par les fondateurs de la permaculture. A première vue, son sens est difficile Ă saisir. Mais cela signifie seulement que l’on accepte de juger ses rĂ©sultats et ses actions ainsi que celles de ses prĂ©dĂ©cesseurs, en toute impartialitĂ© et de remĂ©dier aux erreurs faites. Alors que les jardins conventionnels sont souvent statiques et relativement rĂ©pĂ©titifs, les jardins permaculturels sont en constante Ă©volution et s’adaptent pour mieux rĂ©pondre aux besoins de l’endroit, des plantes et des personnes, saison après saison. Notez que ce qui marche dans le cas de certains n’est peut-ĂŞtre pas bon pour vous et rĂ©ciproquement.
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En pratique
Faites le point chaque année, en fin de saison, pour vérifier que tous les éléments interagissent bien entre eux, et forment un tout cohérent et résilient. Soyez inventif et adaptable.
L’Ă©nergie au sens large, ce n’est pas que des calories : ce peut-ĂŞtre du bois, de l’eau, des savoirs, de la nourriture, des semences, le travail des animaux, des insectes, de la microfaune, le vĂ´tre et celui du voisinage. En permaculture, la gestion de l’Ă©nergie, son optimisation sont primordiales. Vous devez concevoir en termes d’Ă©nergie votre travail, les apports que vous y faites et les rĂ©coltes que vous produisez. Petit Ă petit, vous allez optimiser l’Ă©nergie dĂ©pensĂ©e et maximiser celle produite. Après un an de culture, il est temps de faire le bilan de l’Ă©nergie produite et celle dĂ©pensĂ©e. MĂŞme si vous ne mettez pas tout en pratique, ce tableau vous aide Ă concevoir diffĂ©remment votre jardin.
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En pratique
Gardez en tĂŞte le tableau suivant, qui analyse quelques-uns des Ă©lĂ©ments en termes d’Ă©nergies. Il n’est pas exhaustif, vous pouvez le complĂ©ter avec vos propres observations.
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