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Convertir son jardin Ă  la permaculture, c’est organiser un milieu cultivĂ© qui imite aussi Ă©troitement que possible un espace naturel, oĂą les interactions entre espèces sont maximales. On peut parler d’Ă©comimĂ©tisme. Il faut alors mettre en place des zones qui enrichissent le jardin en biodiversitĂ©. On pense bien Ă©videmment Ă  la multiplication des espèces vĂ©gĂ©tales, qui va entraĂ®ner la multiplication des espèces animales. Mais la biodiversitĂ©, c’est aussi la multiplication des Ă©cosystèmes. Et mĂŞme Ă  l’Ă©chelle d’un petit jardin, on peut multiplier ces derniers : installons une haie vivante, un bassin, un circuit de recyclage du bois mort…

Je plante une haie vivante

La haie n’est pas uniquement la limite extĂ©rieure du jardin. C’est un endroit Ă  haute biodiversitĂ©, en relation complète avec le reste du jardin et qui joue de nombreux rĂ´les.

Brise-vent

La haie abrite potager, fruitiers et maison. Pour contrer le vent, elle doit ĂŞtre perpendiculaire Ă  celui-ci, haute et raisonnablement dense pour filtrer l’air sans l’arreter (sinon, cela engendre des turbulences). L’idĂ©al (quand la place n’est pas comptĂ©e) est de planter sur plusieurs rangĂ©es et en quinconce. Il faut installer des arbustes peu Ă©levĂ©s sur la face « ventĂ©e », pour que le vent soit dĂ©viĂ© vers le haut. Des vĂ©gĂ©taux plus Ă©levĂ©s suivront. La longueur de la haie sera supĂ©rieure Ă  celle de la zone Ă  protĂ©ger. Associez  arbres et fruitiers, grimpantes, couvre-sols, etc… Plus la diversitĂ© sera grande, plus le système sera autosuffisant et rĂ©silient.

haie vivante

Haie nourricière

Parmi les espèces comestibles qui peuvent pousser en haie, citons le noisetier, le prunier, l’amĂ©lanchier Ă  feuilles d’aulne (Amelanchier alnifolia), l’arbre aux faisans (Leycesteria formosa), dont les fruits ont le goĂ»t du caramel bien cuit, l’argousier riche en antioxydant (Hippophae rhamnoĂŻdes), la dĂ©licieuse baie de mai (Lonicera caerulea Edulis), un chèvre-feuille arbustif voisin du fameux Lonicera kamtchtica mais avec des fruits plus gros, bleutĂ©s, qui donnent Ă©galement d’excellentes confitures. Leur maturitĂ© se situe, près d’Angers, fin Mai-dĂ©but Juin. Pensez aussi aux casseilles, cassis, groseilles, goumis du Japon (Eleagnus multiflora) dont les fruits se consomment blets ou en gelĂ©e, et au feijoa sellowiana), aux dĂ©licieux pĂ©tales charnus et très sucrĂ©s et aux fruits verts charnus, sans oublier les classiques framboisiers, mĂ»riers et sureaux.

RĂ©servoir de nourriture pour la faune

La faune locale doit pouvoir trouver sa nourriture : observez ce qui pousse alentour. Les espèces locales s’intègrent de plus au pays sage et sont nettement plus rĂ©sistantes aux maladies et au climat local. GĂ©nĂ©ralement, aubĂ©pines, ronce, lierre, sureau noir, prunellier, viorne lantana constituent une base apprĂ©ciĂ©e. On peut y ajouter le cornouiller sanguin, l’Ă©rable champĂŞtre, les chĂŞnes pĂ©donculĂ© et pubescent, le troène des bois, le merisier, le frĂŞne commun, le poirier et le pommier sauvage.

Production de bois

Historiquement, dans les régions de bocage, les haies produisaient tout le bois des fermes. Une haie mixte à base de noisetiers et de robiniers donnera des piquets, des tuteurs, des rames à haricots, du petits bois pour la cheminée, du BRF.

Haie mellifère

Les abeilles sociales ont besoin de nourriture du mois de FĂ©vrier jusqu’en Novembre si la tempĂ©rature le permet. En choisissant des espèces dont les floraisons s’Ă©talent sur les 12 mois de l’annĂ©e, on peut fournir pollen et nectar en continu.

 

Arbustes pour l’hiver : Mahonia, laurier-tin, chèvre-feuille d’hiver, cornouiller mâle.

Arbustes pour le printemps : Aubépine, amélanchier, laurier du Portugal, cotonéaster, cognassier du Japon.

Arbustes pour l’Ă©tĂ© : troène, euodia, encore rare en France, parfumĂ©, très recherchĂ© des abeilles, abĂ©lia, aronia, cĂ©anothe.

Arbustes pour l’automne : chalef

J'installe une aire de compostage

En permaculture, l’aire de compostage est un Ă©lĂ©ment vital du jardin, pas un simple tas cachĂ© au fond du jardin.

Les 4 erreurs Ă  Ă©viter pour l'aire de compostage

L’installer en plein soleil. Il faudra arroser plus souvent pour Ă©viter le dessĂ©chement.

L’installer en plein vent. Les matĂ©riaux ne doivent pas dessĂ©cher, sous peine de voir le processus de compostage ralenti, voire stoppĂ©.

L’installer trop loin de la maison. Les dĂ©chets de cuisine reprĂ©sentent une partie importante du compostage. Si le compost est trop loin, il est fastidieux de s’y rendre.

PrĂ©voir une surface et un volume trop petits. On doit pouvoir installer plusieurs composteurs, circuler et travailler Ă  l’aise et Ă©ventuellement stocker les matĂ©riaux Ă  composter. L’idĂ©al serait mĂŞme de disposer d’un cabanon pour ranger tout le matĂ©riel et les outils indispensables. 

Quel composteur ?

Montez vous-mĂŞme 3 cases avec une dizaine de palettes de rĂ©cupĂ©ration en bois non traitĂ©. Regardez leur marquage : le seul qui vous garantit un bois sans danger est l’indication HT. Le bois a Ă©tĂ© juste chauffĂ© pour Ă©liminer les pathogènes. Si vous voyez l’indication MB, le bois a Ă©tĂ© traitĂ© au bromure de mĂ©thyle. A Ă©viter absolument. 

Pour un jardin de 500m², trois cases de 1m3 suffisent pour une pelouse, des massifs, une haie de feuillus variés de 50m environ et un potager pour une famille de quatre personnes. Le volume des débris va diminuer des deux tiers au cours de la fermentation. Un bac de 500 litres donnera au final de 150 à 250kg de compost mûr.

composteur

Quel bois pour le composteur ?

Si vous avez le choix, le meilleur bois est celui d’acacia, puis de châtaignier, très rĂ©sistants en extĂ©rieur. Mais le plus important est qu’il soit local et de rĂ©cupĂ©ration.

Le bon endroit

Installez l’aire de compostage Ă  l’abri du vent et du soleil estival, car ils ont une action assĂ©chante. Une haie ou un bosquet d’arbustes offrent l’abri et l’ombre adĂ©quats. Si ces arbustes perdent leurs feuilles Ă  l’automne, le compost pourra bĂ©nĂ©ficier du soleil d’hiver alors profitable. Disposez sur la terre nue des cases un tapis de branchages de 20cm d’Ă©paisseur pour une bonne aĂ©ration.

Utilisation pratique et doses utiles

Un compost bien fait amĂ©liore la structure et la fertilitĂ© du sol et peut ĂŞtre utilisĂ© pour les lĂ©gumes, les annuelles, les vivaces, la haie, les petits fruits… Il faut toujours le mĂ©langer avec de la terre ou avec du terreau, en proportions variables suivant les besoins (tterre lourde ou lĂ©gère).

 

  • MĂ©langez au croc le compost Ă  la couche superficielle du sol. Pour les pommes de terre, choux, tomates, potirons, concombres… qui sont assez gourmands, apportez de 4 Ă  6 kg/m² ou de 66 Ă  9 l/m².
  • Si les besoins en Ă©lĂ©ments nutritifs sont moyens (laitues, Ă©pinards, haricots, oignons, carottes, fraises,…), 2 Ă  4 kg/m² ou 3 Ă  6 l/m² suffisent.
  • Evitez sur ail, oignon, Ă©chalote…
  • Pour les arbustes, mĂ©langez 20% de compost Ă  la terre du trou de plantation.

Quels outils ?

  • Pour le compost lui-mĂŞme : vous aurez besoin d’une fourche-bĂŞche, d’un croc et d’une pelle, Ă©ventuellement d’un aĂ©rateur et d’une bâche (des vieux cartons, une toile de jute sont moins esthĂ©tiques, mais font l’affaire !). Quand le compost est mĂ»r, un tamis est utile. Enfin, la brouette est indispensable pour vider le tas et Ă©pandre.
  • Pour les matĂ©riaux Ă  composter : il vous faudra un Ă©brancheur pour les gros rameaux, un broyeur, et Ă©ventuellement un grand sac pour transporter les matĂ©riaux (ou une brouette). 

Je crée une mare naturelle

Une mare n’est pas vraiment optionnelle dans un jardin en permaculture. Elle a un vrai rĂ´le Ă  jouer et est un Ă©lĂ©ment important du design du jardin. Mais attention, une mare naturelle n’est pas un bassin classique, elle a ses propres spĂ©cificitĂ©s.

Qu'est-ce qu'une mare naturelle ?

Une mare naturelle est toujours installĂ©e au point le plus bas du jardin et sa forme se fond dans le paysage. Ses rives sont en pente douce d’un cotĂ© pour que la faune puisse entrer et sortir. Elle est remplie d’eau de pluie, via un toit par exemple. Elle est un habitat pour la faune locale : on n’introduit pas de poissons trop voraces (et encore moins de poissons exotiques comme les carpes koĂŻ), qui ont plus leur place dan un Ă©tang.

 

Elle n’abrite pas de plantes exotiques, mais est colonisĂ©e spontanĂ©ment par des plantes et des animaux de la rĂ©gion : les ravissant nymphĂ©as et lotus en sont absents. Les espèces animales et vĂ©gĂ©tales qui habitent la mare appartiennent aux diffĂ©rents Ă©chelons de la chaĂ®ne alimentaire (herbivores, prĂ©dateurs et dĂ©composteurs), et prennent en charge l’entretien de l’eau.

 

Les abords sont abondamment plantĂ©s de plantes locales adaptĂ©es aux milieux humides, et riches en sites pour la faunes. Les interventions y sont limitĂ©es au strict minimum pour permettre aux espèces sauvages de s’y dĂ©velopper librement. La nuit tombĂ©e, elle ne bĂ©nĂ©ficie d’aucun jeu de lumière.

mare naturelle

Les différents rôles de la mare naturelle

  • La mare est un Ă©lĂ©ment important de la biodiversitĂ© du jardin. Elle attire entre autres les batraciens qui vont manger les limaces.
  • Les abeilles et autres insectes peuvent venir boire sur les feuilles des plantes Ă©mergĂ©es ou flottantes.
  • La surface de l’eau rĂ©flĂ©chit les rayons du soleil, un microclimat se crĂ©e et les alentours bĂ©nĂ©ficient de quelques degrĂ©s supplĂ©mentaires et d’un peu plus d’humiditĂ©.
  • C’est une source de production vĂ©gĂ©tale.
  • Elle sert d’abreuvoir et de bain pour les oiseaux du jardin.
  • Ses abords reprĂ©sentent une lisière (entre milieu aquatique et terrestre) et sont très riches en biodiversitĂ©.

OĂą placer une mare naturelle ?

Évitez la proximitĂ© des arbres : les racines peuvent endommager la mare et les feuilles mortes s’accumulent au fond annĂ©es après annĂ©es. Attention aux rĂ©sineux dont les aiguilles provoquent une acidification de l’eau, qui prend une couleur brunâtre et qui s’envase (phĂ©nomène d’eutrophisation).

 

L’Ă©quilibre biologique de la mare nĂ©cessite chaleur et lumière : choisissez un endroit dĂ©gagĂ© et ensoleillĂ©. l’idĂ©al est de l’exposer au sud, avec les cĂ´tĂ©s Ă  l’est et de l’ouest dĂ©gagĂ©s.

 

Évitez de la placer au milieu de la pelouse. Installez-la plutĂ´t en pĂ©riphĂ©rie du jardin, près d’une zone plus sauvage, Ă  proximitĂ© d’une haie par exemple. S’il existe une dĂ©pression naturelle dans le jardin, profitez-en.

Poissons ou pas de poissons dans la mare ?

Pour des mares infĂ©rieures Ă  25m², il est prĂ©fĂ©rable de ne pas introduire de poissons, car ils vont entrer en concurrence directe avec les insectes de la mare (libellules par exemple). Certaines espèces fouillent la vase, ce qui trouble l’eau, empĂŞche la lumière de pĂ©nĂ©trer et appauvrit l’eau en oxygène.

Quelles dimensions et quelles formes choisir ?

2 ou 3m² crĂ©ent dĂ©jĂ  un petit milieu aquatique harmonieux attirant une foule d’animaux et d’insectes. Mais certaines mares font jusqu’Ă  25m².

Des zones de 80cm, voire 120cm de profondeur sont nĂ©cessaires pour conserver des zones d’eau libre sans vĂ©gĂ©tation aquatique et fournir un abri pour les animaux de la mare en cas de fortes gelĂ©es hivernales.

La rive nord (donc celle exposée au sud), la plus lumineuse et chaude, sera en pente douce et convergera vers la zone la plus profonde. Elle sera plantée abondamment. La rive opposée pourra être plus abrupte pour atteindre une profondeur voisine de 80cm.

La forme de la mare sera libre, la plus simple possible, pour faciliter la pose de la bâche et éviter les points de fragilité.

Quel type de bâche ?

La bâche en PVC offre le meilleur rapport qualitĂ©/prix (autour de 5€/m², pour 1mm d’Ă©paisseur). Sa durĂ©e de vie est gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieure Ă  dix ans. Les membranes en EPDM spĂ©cial bassin sont plus chères (le double), mais plus rĂ©sistantes. On calcule les dimensions de la bâche de cette façon :

 

Longueur : longueur maximale de la mare + 2 fois la profondeur maximale.

Largeur : largeur maximale de la mare + 2 fois la profondeur maximale.

Comment favoriser les espèces locales ?

L’idĂ©al est d’aller chercher graines, plants et boutures dans une autre mare naturelle. On peut y prendre quelques pelletĂ©es de vase pour ensemencer la mare. Pour accĂ©lĂ©rer la vĂ©gĂ©talisation, on peut aussi acheter des plants chez des pĂ©piniĂ©ristes spĂ©cialisĂ©s, tout en veillant Ă  n’acheter que des plantes de nos rĂ©gions appartenant aux diffĂ©rentes catĂ©gories Ă©cologiques.

 

Plantes des berges et des rives marĂ©cageuses : myosotis, menthes, lysimaques, populage, laĂ®ches…

Plantes semi-aquatiques, enracinĂ©es dans la vase, qui s’avancent au plus jusqu’Ă  50cm de profondeur : roseaux, massettes, sagittaire, iris, plantain d’eau…

Plantes flottantes. Les plantes sont enracinĂ©es au fond ou dans l’eau, mais feuilles et fleurs Ă©mergent Ă  la surface de l’eau : nĂ©nuphars, lentilles d’eau, potamots…

Plantes immergĂ©es et oxygĂ©nantes : callitriches, myriophylles, Ă©lodĂ©es… Les plantes seront disposĂ©es en fonction de leurs exigences quant Ă  la profondeur de l’eau, directement dans le substrat ou en pot. Cette dernière possibilitĂ© est prĂ©fĂ©rable pour les plantes dont on dĂ©sire pouvoir contrĂ´ler facilement le dĂ©veloppement.

Je fais une place au bois mort

Le bois mort est indispensable pour la sauvegarde de la biodiversitĂ©. C’est un endroit grouillant de vie. On estime qu’un cinquième de la faune forestière dĂ©pend du bois mort : colĂ©optères, mousses, lichens et près de 85% des champignons, dont le rĂ´le Ă©cologique est fondamental. C’est aussi de la matière organique riche en carbone, qu’il serait dommage d’exporter hors du jardin.

bois mort

La décomposition du bois

La lignine, le composant principal du bois, se dĂ©grade lentement, ce qui laisse le temps Ă  un grand nombre d’organismes vivants de s’y implanter. Comme les plantes dans une zone inhabitĂ©e, on voit alors une succession de communautĂ©s animales, bactĂ©riennes ou fongiques apparaĂ®tre, chaque espèce ne colonisant qu’un stade donnĂ© du bois en dĂ©composition. On peut diviser la dĂ©composition du bois en trois Ă©tapes.

 

Phase 1 : colonisation du bois frais par des insectes xylophages, essentiellement des colĂ©optères. Ils consomment l’Ă©corce et l’aubier. Des champignons recycleurs entrent aussi en action, comme la pĂ©zize vert-de-gris.

 

Phase 2 : dans les annĂ©es qui suivent, le bois se dĂ©compose sous l’action des dĂ©tritivores (champignons, bactĂ©ries, et invertĂ©brĂ©s, dont encore beaucoup de colĂ©optères, les scolytes mais aussi le lucane cerf-volant, le grand capricorne, la rosalie des Alpes, le pique-prune). Les trous forĂ©s dans le bois par les insectes font pĂ©nĂ©trer l’eau, des champignons et des micro-organismes. Les moisissures dĂ©composent la cellulose, rendant le bois pourri plus friable et plus facilement assimilable par de nombreux insectes. Les trous d’Ă©mergence des insectes sont ensuite habitĂ©s par diverses espèces d’abeilles et de guĂŞpes solitaires qui y Ă©tablissent les cellules de leurs larves. Les larves de tous ces insectes, concentrĂ©s de protĂ©ines, attirent les pics qui s’en nourrissent presque exclusivement. Ils les extraient des troncs grâce Ă  leur puissant bec capable de forer rapidement des trous. Les pics, cavernicoles primaires, creusent des cavitĂ©s, que pourront s’approprier les cavicoles secondaires (chouettes, chauve-souris, abeilles…). Ainsi se constitue une chaĂ®ne alimentaire spĂ©cifique au bois mort, car les cavernicoles peuvent Ă©galement se nourrir des recycleurs et des dĂ©tritivores.

 

Phase 3 : le bois continue Ă  se dĂ©sagrĂ©ger sous l’action des arthropodes (larves de diptères, cloportes, collemboles, acariens, lombrics). Les xylophages tertiaires font le plus gros du travail : ce sont les champignons qui transforment le bois en humus.

Qui vit oĂą ?

Le bois mort est une source de micro-habitats variĂ©s selon la forme qu’il prend.

 

BĂ»ches empilĂ©es : crapauds, grenouilles et tritons vivent au sol, sous les bĂ»ches, lĂ  oĂą l’humiditĂ© est maximale. LĂ©zards et orverts vivent plutĂ´t dans la partie supĂ©rieure, plus sèche.

 

Amas de rameaux : le hérisson y fera son nid.

 

CavitĂ©s aĂ©riennes : les chauves-souris les adopteront, tout comme l’Ă©cureuil, la martre, la genette, le lĂ©rot et le muscardin. Dans nos rĂ©gions, on estime que 40% des oiseaux forestiers dĂ©pendent Ă©troitement des cavitĂ©s pour se reproduire. On distingue deux types d’espèces cavicoles : celles comme les pics qui vont utiliser des cavitĂ©s existantes (on parle alors de cavicoles secondaires : chouettes, hiboux, canards, martinet, rollier, huppe, torcol, moineau, Ă©tourneau, mĂ©sanges, sittelle, grimpereaux, gobe-mouches, rouge-queue…). La plupart sont d’importants prĂ©dateurs des insectes dĂ©foliateurs.

 

Ecorce : un certain nombre d’insectes (coccinelles, perce-oreilles) habitent dans les anfractuositĂ©s de l’Ă©corce.

Je plante pour faire des extraits fermentés ou des décoctions

Les extraits fermentĂ©s s’achètent tout prĂŞts dans le commerce. Mais il est bien moins coĂ»teux d’en faire soi-mĂŞme et c’est facile. Le plus long est peut-ĂŞtre de rĂ©colter les plantes !  Alors pourquoi ne pas introduire quelques-unes des plantes utiles au fond du jardin ?

Consoude : un engraid riche en potasse et bore

Carte d'identité

Nom latin : Symphytum sp.

Nom courant : Consoude

Famille : Boraginacées

Floraison : de Mai Ă  Juillet, boutons rouges, fleurs bleues

Encombrement d’un pied : 60cm Ă  1,40m de haut (selon le sol), 50-60cm de large

Sol : ordinaire à tendance fraîche

Exposition : mi-ombre ou soleil

MĂ©thode de multiplication : bouture

Culture

Il est prĂ©fĂ©rable de planter la variĂ©tĂ© « Bocking 14 ». C’est la plus riche en Ă©lĂ©ments nutritifs. C’est une robuste plante vivace aux grandes feuilles lancĂ©olĂ©es et rugueuses, beaucoup moins envahissante que la consoude de Russie car elle ne fait pas de graines. Plantez-la idĂ©alement dès le mois de Mars, en sol profond, frais et humide, en espaçant les godets de 60cm. Mais son système racinaire pivotant lui permet de rĂ©sister Ă  la sĂ©cheresse. Une exposition mi-ombragĂ©e lui convient parfaitement. C’est une plante très rustique rĂ©sistant aux grands froids. En sol pauvre et sec, plantez-la plutĂ´t Ă  l’automne, et apportez du compost Ă  la terre de plantation. Arrosez rĂ©gulièrement la première annĂ©e qui suit la plantation. Rabattez rĂ©gulièrement votre consoude pour favoriser le dĂ©veloppement du feuillage.

Ortie : un engrais riche en azote, un répulsif antipucerons, acariens, carpocapses et limaces

Carte d'identité

Nom latin : Urtica dioica

Nom courant : Ortie dioĂŻque

Famille : Urticacées

Floraison : du printemps Ă  l’automne

Encombrement d’un pied : jusqu’Ă  1,20m de hauteur, 1m et plus de largeur

Sol : riche en azote

Exposition : mi-ombre ou soleil

MĂ©thode de multiplication : repiquage d’un morceau de rhizome. Le semis n’est pas recommandĂ© Ă  cause du faible taux de germination. Les semences peuvent rester des annĂ©es dans le sol avant de germer.

Culture

Contrairement Ă  l’idĂ©e que l’on peut s’en faire, la culture de l’ortie n’est pas toujours aisĂ©e. L’annĂ©e avant l’implantation de l’ortie, le sol doit ĂŞtre complètement nettoyĂ© des adventices afin d’Ă©viter la compĂ©tition pour les Ă©lĂ©ments nutritifs. Plantez environ 6 plants /m². BroyĂ©e, les poules l’adorent. UtilisĂ© pur, l’extrait fermentĂ© d’ortie peut servir de dĂ©sherbant.

Comment fertiliser son jardin avec des orties - Mon jardin et ma maison

Tanaisie : fait un insecticide contre la mouche du chou, les pucerons, les noctuelles

Carte d'identité

Nom latin : Tanacetum vulgare

Nom courant : Tanaisie, herbe aux vers

Famille : Astéracées

Floraison : Eté

Encombrement d’un pied : 60cm Ă  1,50m de hauteur, 0,30-0,60cm de largeur

Sol : ordinaire, humifère, frais mais drainé

Exposition : mi-ombre ou soleil

MĂ©thode de multiplication : semis, division

Culture

La tanaisie rĂ©siste au sec et aux hivers froids. Elle ne demande pas d’engrais et ne craint que les sols gorgĂ©s d’eau et l’humiditĂ© persistante. Arrosez Ă  la plantation et uniquement en cas de sĂ©cheresse prolongĂ©e. Divisez vos pieds de tanaisie tous les 4 ans. Repiquez les plants tous les 0,50m Ă  0,60m. Laissez assez d’espace autour d’eux pour qu’ils puissent se dĂ©velopper sans Ă©touffer les plantes voisines.

Rhubarbe : un répulsif antilimaces

Carte d'identité

Nom latin : Rheum rhaponticum

Nom courant : Rhubarbe

Famille : Polygonacées

Floraison : Eté

Encombrement d’un pied : 1,20m de hauteur, 1,20m de largeur

Sol : ordinaire, humifère, frais

Exposition : mi-ombre ou soleil

Méthode de multiplication : division. La multiplication par semis ne donne pas de bons résultats.

Culture

La rhubarbe pousse mieux au nord qu’au sud : elle n’aime pas les climats trop chauds ou secs. Bien installĂ©e, elle peut vivre vingt ans ! On plante en Octobre ou vers Mars-Avril. Les racines se dĂ©veloppant très en profondeur, on commence par creuser un trou d’au moins 50cm de profondeur, et on ameublit bien la terre. Un apport de compost et de fumier bien dĂ©composĂ© est vivement recommandĂ©. On plante les rhizomes Ă  10cm de profondeur environ. Laissez 1,30m environ entre les souches de rhubarbe car les feuilles ont une belle envergure !

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