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Je pousse la Permaculture un peu plus loin

Une fois les bases de la permaculture comprise et adoptées, on peut rentrer « dans le dur », pousser la démarche un peu plus loin. Et bien souvent, il faut aller à contre-courant de nos habitudes… Mais gardez en tête que vous n’êtes obligé qu’à une chose, cheminer à petit pas, aller à votre rythme, n’avancer que lorsque vous êtes sûr d’aller dans la direction qui vous convient, à vous, à vos convictions, à votre agenda, à votre temps libre, à vos envies…

J'adopte des canards coureurs

La permaculture étant un système global de culture, les animaux sauvages ou domestiqués, font partie de l’écosystème. Ils interfèrent de manière positive avec le système : les abeilles pollinisent, le fumier des chevaux engraisse la terre, les poules consomment les déchets de cuisine, donnent des œufs et chassent les vipères… Pour changer des poules, on peut adopter des canards coureurs !

Une décision importante

Prendre en charge des animaux est un engagement sur plusieurs années (pour des canards coureurs environ 10 ans s’ils sont heureux chez vous, voire 15 ou 20 ans pour des mâles sans prédateurs et bien soignés). Cela mérite donc réflexion.

Voici les conditions d’une vie de canard et d’une cohabitation heureuse. Les remplissez-vous ?

Disposez-vous de 40m² minimum de surface enherbée par canard sachant qu’il vous faudra plusieurs canards ? Il a en effet besoin de congénères pour se sentir rassuré et vit au minimum en couple. Un coureur indien seul déprime.
Disposez-vous d’une mare naturelle, plutôt éloignée de la maison (à cause de la boue), ou d’un petit ruisseau d’eau claire ? Etes-vous prêt à voir votre mare pleine de vie, devenir une mare aux canards boueuse ?
Pouvez-vous vous investir quotidiennement (de manière générale, cela demande plus de temps que pour les poules) dans leur entretien, le nettoyage du point d’eau et de l’abri, la mise en sécurité tous les soirs de l’année, quelle que soit la météo, leur surveillance sanitaire ?
Etes-vous prêt à investir dans du matériel adapté : distributeur d’eau et de nourriture, abri sécurisé, nourriture spécialisée ?
Pouvez-vous leur prévoir des nichoirs de Février à Juin pour la reproduction ?
Avez-vous un duck-sitter consciencieux pour les vacances, qui les rentrera tous les soirs (car ils sont vulnérables face à une belette, un renard, un chien, un rapace…) ?

Leurs conditions de vie idéales

Un pré enherbé avec des arbres et un bassin pour la baignade. Une clôture de 1m de haut, à petites mailles à la base pour éviter la fuite des canetons. Sur ce terrain, il faut prévoir des zones ombragées pour les protéger des grosses chaleurs. Un abri sécurisé et bien hermétique est vivement conseillé pour la nuit. Il est préférable qu’ils aient un sol solide, pour leurs pattes palmées (gros galets arrondis par exemple), car ils sont sensibles aux boiteries. Un point d’eau à proximité est indispensable pour nettoyer le sol au jet d’eau. L’essentiel de l’alimentation doit être constitué de blé et de granulés d’entretien pour canards. Mais les insectes et les végétaux sont un supplément indispensable.

Les avantages et les inconvénients d'avoir des canards coureurs

En plus de préserver l’humidité du sol, il permet l’inhibition des graines de plantes indésirables, la protection contre la pluie qui « bat » le sol, le compacte et le lessive. Sous son édredon de matières organiques, le sol est aussi moins soumis aux températures extrêmes, le froid comme le chaud, ce qui préserve la faune qui y vit. Un paillage bien sec conserve propres les fraises, les melons, les courges, ce qui leur évite le pourrissement. Enfin, en se décomposant, le paillage nourrit la terre et les milliards d’être vivants qui la constituent.

Les avantages (+)

Il est léger et fait peu de dégats dans les légumes.
Ce n’est pas un canard agressif. Il s’entend bien avec les poules. Seule une femelle qui couve vous tiendra à l’écart.
Ses ailes courtes ne lui permettent pas de s’envoler (sauf en cas de grandes frayeur… la peur donne des ailes !). Pas besoin d’une haute clôture : 1m suffit.
Il est très rustique, peu malade et résistant aux parasites.
La cane pond de gros œufs.

Les inconvénient (-)

Il est craintif de nature.
Il a besoin de place pour se dégourdir les pattes. Comme son nom l’indique, c’est un canard actif qui bouge, fouille, chasse. Contenu dans un minuscule enclos il sera malheureux. L’idéal est un petit pré ou un grand jardin.
Il a absolument besoin d’eau. A défaut d’une mare, vous pouvez lui offrir une grande bassine par individu ou par couple. Mais attention, il vous faudra changer l’eau chaque jour, même en hiver. Sa profondeur doit être suffisante pour qu’il puisse plonger tout le corps dans l’eau.
La boue est son domaine. Il salit très vite son eau (plus vite que des mandarins). Il y aura donc forcément de la boue autour du bassin… Un dallage tout autour peut être utile. Si l’on a des poules, il faut aménager un espace au sec pour elles.
Les œufs se consomment mais il y a un risque accrue de salmonellose par rapport à des œufs de poules. On ne les utilise donc généralement qu’en pâtisserie, car il faut qu’ils soient bien cuits.

J'optimise l'occupation du sol

L’optimisation des surfaces verticales est surtout importante quand on ne dispose que d’un petit jardin. En la matière, c’est votre créativité et votre imagination qui vont donner le la.

Les structures existantes

Cabanon de jardin, mur de garage, grillage de la clôture, poulailler, pergola, citerne de récupération de l’eau sont autant d’endroits qui peuvent servir de support. Pour certains, il est nécessaire d’installer un treillage ou des lattes pour que les tiges s’accrochent. Décollez-les du mur avec des cales en bois de 10cm, pour une bonne aération. C’est un détail, mais qui a toute son importance quand il pleut ou qu’il fait chaud. Vous pouvez aussi laisser prendre des ficelles du toit ou bien les tendre entre le sol et un point en hauteur, puis conduire des haricots à rames dessus. Pour des courges, choisissez plutôt des cordes. La plante est capable de pousser dessus. La pédoncule des fruits se renforce au cours de la croissance et supporte très bien le poids des courges.

Le potager vertical

Dans un jardin, sur un balcon, le potager vertical permet de cultiver là où la terre ou l’espace manquent. Vous trouverez sur le Net de nombreux modèles de potagers verticaux. Certains, très photogéniques, très « instagrammables », sont irréalistes C’est le cas des potagers fabriqués avec des gouttières accrochées ensuite au mur. L’épaisseur de terre est très largement insuffisante et les parois métalliques chauffent trop en été. A moins d’arroser trois fois par jour durant la belle saison, aucun légume ne pousse bien dans ce type de contenant.

Le potager fait avec des palettes peut fonctionner, si on arrive à faire des cases d’au moins 20cm de profondeur. Mais la fabrication demande du temps, des outils et un minimum de sens du bricolage. De plus, il est important de trouver des palettes en bois non traité. Il existe aussi des potagers en toile, à suspendre, composés de poches que l’on remplit de terre. Prenez toujours la meilleure qualité pour ne pas que la toile se déchire sous le poids de la terre, des plantes et de l’eau.

Bien sûr tous les légumes ne supportent pas ce type de culture : ceux qui ont un système racinaire trop important, ceux qui prennent trop de place sont à éviter. Mais les aromatiques, les salades, les tomates-cerises, les piments, les radis, l’ail, l’oignon, l’échalote et les fraisiers donneront de jolies récoltes.

Les règles du potager vertical

Il faut un emplacement ensoleillé, à un endroit où l’eau d’arrosage qui coule au sol ne fera pas de dégâts. L’arrosage doit être régulier, quotidien en été quand il fait sec et chaud. Choisissez le meilleur terreau possible et ajoutez quelques billes d’argile pour qu’il reste aéré durant toute la saison. Changez de terreau à chaque nouvelle plantation ou au moins à chaque printemps.

J'allonge la période de production

L’une des manières de produire plus est de produire plus longtemps, et donc de démarrer tôt, de finir tard et si possible, de produire même en hiver. Les trois piliers d’une production allongée sont donc la couche chaude, les châssis ou tunnels, et les variétés adaptées.

Au printemps, la couche chaude, pour démarrer tôt

L’idée est de se servir de la chaleur dégagée par le compostage du fumier frais de cheval et de récupérer ces calories. On creuse d’abord une fosse de 30 à 60cm de profondeur et de 1,30 x 1m. On choisit l’exposition pour qu’elle soit plein sud. On remplit à ras du sol la fosse de fumier mélangé à des feuilles. On pose sur la fosse un coffrage plus haut derrière que devant (le côté le plus bas côté sud) et muni d’une ou deux vitres montées sur des charnières. On épand 30cm de terre directement sur le fumier. En se compostant, le fumier va dégager suffisamment de chaleur pour chauffer la terre (60-70°C, en 7 à 10 jours). Après ce premier « coup de feu », la température retombe et se stabilise pendant un mois.

Quand on obtient 20-25°C, à 8cm de profondeur, on peut alors semer ou planter. Ces précieux degrés, conservés par la vitre et des bottes de paille sur les côtés, vont ainsi autoriser des cultures précoces ou primeurs. La nuit, on couvre la vitre par un paillasson, pour conserver la chaleur. Le jour, on essaie d’ouvrir au maximum, en fonction des températures extérieures, pour bien aérer. La température va ensuite descendre aux alentours de 15-20°C. Le fait de démarrer tôt va permettre de récolter tôt et de libérer de la place pour une seconde culture.

Printemps, Automne et Hiver, le chassis froid et le tunnel, pour protéger du froid nocturne

Pour quelques mètres carrés de culture, c’est une bonne solution. Au printemps, ils servent à abriter les jeunes plants (fèves, pois, navets), à préparer des plants vigoureux de légumes d’été (tomates, melons, aubergines). En automne, ils prolongent la saison en tempérant les baisses de température. Et en hiver, ils permettent encore de récolter mâche, épinards, poireaux, aromatiques. On les installe avant que les gelées ne commencent. Ne mettez qu’une seule épaisseur de plastique : les doubles épaisseurs isolent mieux du froid mais font perdre 10% de lumière. Vous pouvez aussi, quand il fait très froid, installer à l’intérieur des mini-tunnels en voile non tissé, fixés avec des pinces à linge sur des arceaux en métal.

Les bonnes variétés

Les légumes d’hiver pour récolter durant les mois froids

Nos légumes traditionnels d’hiver (poireaux, carottes, navets, etc.) supportent bien le froid. Certains sont même meilleurs quand la gelée est passée, c’est le cas du chou frisé ou des carottes souvent plus sucrées et goûteuses en hiver. On peut aussi cultiver les légumes feuilles comme les épinards, la claytone de Cuba, différents types de salades, la roquette, la mâche.

Les légumes précoces

Courgette Ronde Nice : Elle n’est pas réellement précoce, mais peut se consommer jeune. « Ortolana Di Faenza », à peau claire, étroite et courte, chair très savoureuse et douce. « Black Beauty » (aussi étiquetée « Verte de Milan ») dont les fruits se cueillent à 15cm.

Pomme de terre : « Anaïs » : cette variété vendéenne est l’une des premières à être récoltée. Elle donne peu de tubercules mais de gros calibre, oblongs, à chair tendre de couleur jaune.

Radis : « Kiva », le plus précoce de tous, « Sarda », « Gaufer » ou le fameux radis « de 18 jours » (au nom un peu survendu… comptez plutôt 3 semaines et un peu plus).

Carotte : choisissez des variétés courtes et rondes, comme « Courte hâtive Bellot », qui se récolte à 2 mois-2,5 mois au lieu de 3 mois pour la « Nantaise ».

Navet : « Navet de Milan à forcer à collet rose ». C’est une variété très précoce, à racine aplatie, blanche à collet rose. Elle résiste bien à la montée à graine et se sème en Février-Mars, en pleine terre.

Melon : type cantaloup (du nom d’un village près de Rome), à petits fruits à écorce lisse, chair orange, sucrés et précoces. Le melon charentais est le plus connu mais « Védrantais » est encore plus précoce. Ou bien l melon brodé « Jenny Lind », productif et précoce. Si on sème fin Avril, on peut récolter mi-Juillet.

Je cultive du soja pour les protéines

Pas besoin d’être végétarien pour avoir des raisons de cultiver du soja. Diminuer sa quantité de viande est bon à la fois pour la santé et pour la planète. Les protéines végétales sont extrêmement bénéfiques, et le soja est l’une des plantes qui en apporte plus.

Un futur classique ?

Le soja est l’une des plus anciennes plantes cultivées par l’humanité. Les témoignages les plus lointains de sa culture proviennent du nord-est de la Chine et datent du XIe siècle av. JC. Il constitue actuellement pour l’Asie une source importante et traditionnelle de protéines végétales. Il a été introduit dans les jardins botaniques d’Europe vers 1740, mais il a fallu attendre un siècle pour que l’on s’intéresse à lui. Des variétés sélectionnées pour leur tolérance au froid ont rendu possible sa culture dans le nord de l’Europe et les Etats-unis. La plante est cependant encore très peu présente dans les jardins européens. Pourtant, sa culture en île-de-France et la Seine-et-Marne est la championne de la région parisienne, avec 340 ha. Nul doute que dans quelques années, le soja deviendra un classique des potagers…

Carte d’identité

Nom latin : Glycine max

Nom commun : soja (à ne pas confondre avec le haricot mungo, Vigna ridiata, qui, germé, donne des pousses abusivement appelées « pousses de soja »)

Origine : le berceau de la forme sauvage, Glycine soja, se situe en Russie, dans la région des fleuves Amour et Oussouri, ainsi qu’au Japon, en Corée, à Taïwan et en Chine. Mais notre soja est une autre espèce.

Sol : riche en humus et bien drainé, à dominante sableuse.

Exposition : soleil et chaleur.

Arrosage : régulier, sans excès.

Date de semis : de la fin Avril à la fin Mai. Si l’on attend plus longtemps, la maturation se fait mal et les rendements sont maigres. Il lui faut ensuite trois mois de chaleur consécutifs. Dans les régions à climat frais, démarrez les semis au chaud, en pot. Repiquez-les à l’extérieur quand les gelées ne sont plus à craindre, dès Juin. On peut aussi commencer à faire pousser les plants à l’intérieur avant de les transplanter.

Date de récolte : à la fin de l’été. Les variétés précoces mûrissent, selon les latitudes, en Août-Septembre. Les variétés tardives en Octobre. Chaque cosse produit plusieurs grains. Faites-les sécher sur des plateaux et conservez-les ainsi tout l’hiver. Mais vous pouvez aussi le récolter plus tôt en gousses, quand les grains mesurent moins de 1cm de long.

Récolte et sélection de graines de Soja - Végétal Libération

Où trouver des graines ?

En jardinerie, c’est peu probable, mais allez dans votre magasin bio et achetez un paquet de graines de soja entières, non dépelliculées (environ 2€ les 500g). Mangez-en une partie et semez l’autre, cela marchera très bien ! Vous pouvez aussi commander auprès de grainetiers.

Comment semer le soja ?

Commencez par bien décompacter le sol à la grelinette ou au croc, afin de l’aérer. Ôtez toutes les herbes indésirables. Creusez ensuite des sillons de quelques centimètres de profondeur, espacés entre eux de 60-80cm. Déposez une graine tous les 5cm dans le sillon, puis recouvrez de terre pour le fermer.

Comme toutes les Fabacées, le soja enrichit le sol en azote. On peut donc faire suivre sa culture par des légumes feuilles (salades, choux, épinards…) qui demandent beaucoup d’azote. Le soja n’a pas besoin d’engrais si la terre est bonne. Il peut venir après des légumes gourmands comme les tomates, aubergines, courgettes, potirons…

Comment consommer le soja ?

Vous pouvez consommer certaines variétés immatures, cuites dans leurs gousses que l’on ne mange pas, ce sont les fameux edamame que l’on trouve dans les boutiques vendant des sushis, ou bien les graines jaunes à partir desquelles vous ferez votre propre lait de soja et pour les plus courageux, votre tofu.

Les autres plantes à protéines

Les protéines sont présentes dans les Légumineuses (qu’on appelle appelle botaniquement les Fabacées), comme les lentilles, les haricots, les fèves ou encore les pois ( petits pois, pois gourmand, pois chiche, mangetout). Mais certains légumes sont aussi riches en protéines : c’est le cas du brocoli, des épinards, du chou-fleur ou encore de l’ail. On trouve aussi des protéines végétales en grande quantité dans le maïs, le persil, les amandes et les noix. Enfin, certaines plantes spontanées, comme l’ortie, le chénopode blanc, la capselle, contiennent en plus des protéines, des minéraux et des vitamines qui en font de véritables bombes nutritionnelles.

Je tire parti des mauvaises herbes

Pratiquement aucune plante ne devrait quitter la parcelle sur laquelle elle a poussé. Bien entendu, cela ne veut pas dire que l’on doit la garder sur pied. Mais elle a forcément un emploi…

En paillage

C’est la manière la plus facile de recycler les indésirables. Il faut juste s’assurer que la plante n’est pas parvenue à graines, ou du moins que les graines ne sont pas encore mûres/ Laissez-les sécher, racines à l’air, quelques jours, afin d’être certain qu’elles ne s’enracineront pas à nouveau. Les tiges dures ou ligneuses seront passées au broyeur ou bien découpées grossièrement à la bêche.

En compost

Toutes les mauvaises herbes devraient pouvoir être compostées dans les règles, avec un compost qui chauffe vite et fort, pour que les racines encore actives, les germes pathogènes et les graines soient détruits. L’échauffement est considéré comme suffisant pour détruire par exemple le pouvoir germinatif des graines de rumex s’il atteint au moins 65°C pendant au minimum une semaine, ou au moins 55°C pendant trois semaines. Pour cela, il faut que le compost ait assez d’humidité, et qu’il soit brassé à plusieurs reprises de manière à ce que tout le tas, et pas seulement le cœur, subisse un échauffement suffisant.

En extraits fermentés

Certaines plantes mises à fermenter dans l’eau donnent un extrait qui peut être insectifuge ou insecticide, préventif des maladies fongiques, ou boosteur. Mais on peut aussi préparer des macérations, des infusions, pour des décoctions.

La macération : les plantes sont immergées dans de l’eau de source pendant une journée complète.

L’infusion : comme pour une infusion à consommer, l’eau et les plantes sont chauffées. Dès que l’eau bout, on laisse frissonner 2 ou 3 minutes, on couvre et on laisse infuser 10 minutes.

La décoration : les plantes sont mises à macérer une journée complète, puis bouillies une demi-heure.

A chaque plante son usage

Consoude (Symphitum officinalis) : engrais riche en potasse et bore.

Ortie (Urtica diooca) : engrais riche en azote. Il est bon d’alterner ces deux extraits fermentés (ortie et consoude) pour une bonne nutrition. C’est aussi un répulsif antipucerons, acariens, carpocapses.

Armoire (Artemisia absinthium) : répulsif anti-limaces.

Tanaisie (Tanacetum vulgare) : insecticide contre la mouche du chou, les pucerons, les noctuelles.

Prêle (Equisetum arvensis) : c’est un des meilleurs antifongiques, très efficace contre la tavelure, le mildiou, l’oïdium ou la rouille.

Bardane (Arctium lappa) : c’est un excellent fongicide contre les principales maladies cryptogamiques et entre autres contre le mildiou de la pomme de terre.

L'entretien différencié

En désherbant avec soin les abords de la maison, la terrasse, les allées, tout en étant moins exigeant avec le reste du jardin où l’on va moins souvent, on pratique ce que l’on appelle l’entretien différencié. C’est une façon raisonnable d’avoir un jardin bien entretenu, tout en préservant des niches de biodiversité. On peut également laisser une partie du jardin non tondue, ou tondue moins souvent pour permettre aux herbes folles de fleurir.

A la cuisine

Pissenlit, plantain, oseille, égopode podagraire, trèfle, pâquerette sont comestibles. Ne cueillez que ce dont vous êtes absolument certain de connaître, loin d’une route. Choisissez des jeunes feuilles plus tendres. Le goût de ces herbes est inhabituel, souvent plus corsé que ce que l’on a l’habitude de manger : mélangez-les à des salades plus douces comme la laitue. Vous pouvez aussi les associer à des épinards en quiche, ou bien aux autre légumes du potager, en soupe.

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