Accueil » Ecologie » Cultiver ses propres fruits et légumes » La Permaculture » Diminuer ses besoins en eau avec votre permaculture
L’eau, sa bonne gestion, sont la clé de voûte de tout jardin en permaculture (et des autres aussi d’ailleurs). A la manière de certaines maisons dites « passives », où chaque calorie produite à l’intérieur reste à l’intérieur, un jardin économe en eau doit conserver chaque goutte d’eau apportée. En effet, en permaculture, on considère l’eau comme un flux énergétique que l’on veut garder au maximum sur son site. Pour cela, il faut mettre sur pied une série de mesures…
Un bon paillage vaut sept arrosages, pourrait-on dire en plagiant l’adage « un binage vaut deux arrosages ». Car le paillage est le premier geste pour conserver l’eau du sol.
Paillez quand la terre est encore humide, le sol réchauffé, et les légumes déjà bien démarrés, ce qui correspond à Mai-Juin en France. Épandu plus tôt, le paillage bloque temporairement l’azote (les bactéries décomposatrices en ont besoin au départ). Épandu plus tard, il laisse trop la la terre à nu.
Paillez avec les matériaux du jardin, à défaut, locaux. En permaculture, on essaie toujours d’utiliser des matériaux présents dans le jardin : des tontes d’herbe (pas trop fraîches, sinon gare aux limaces), des feuilles d’ortie (riches en azote, favorisent la croissance des feuilles), de bourrache, de consoude (aussi riche que le fumier et pleine de potasse), les « indésirables » retirées d’entre les légumes, du compost bien mûr, mélangé ou non aux débris de la taille des arbustes broyés.
Dégagez bien le collet des plantes, celui des arbres en particulier, qui ne doit pas être étouffé sous le mulch.
Variez les paillages pour équilibrer les apports d’éléments nutritifs : un peu comme le compost, mélangez ou alternez les matériaux riches en carbone (carton, paille, feuilles mortes, bois broyé), avec d’autres plus riches en azote (tontes, adventices, débris du potager et de la cuisine…).
Paillez avec une épaisseur raisonnable, ni trop fine, ni trop épaisse : 5-10cm selon les matériaux est une bonne moyenne.
Mis en place trop tôt dans la saison, il empêche ce dernier de se réchauffer correctement. Les rongeurs mais aussi les limaces aiment s’y réfugier… Si vous avez vraiment trop de limaces, ramassez tout le paillage, de préférence un soir après une pluie ou un arrosage pour avoir un maximum de limaces dedans, et versez le tout sur le tas de compost.
Épandez un paillis , tout neuf et tout « propre » à la place. Les limaces changeront juste de régime et consommeront la matière organique fraîche du compost. S’il s’agit d’un paillage riche en carbone (BRF, paillettes de miscanthus), mis en place au printemps, les légumes vont végéter car ils vont souffrir de la faim d’azote. Les bactéries qui décomposent le paillis ont un effet besoin d’azote pour travailler… Azote qu’elles prélèvent dans le sol, au détriment provisoire des légumes.
Il est difficile de semer directement dans un épais paillis, les graines se perdant dans l’épaisseur. Les espèces décoratives (souci, ancolie, sauge, bourrache…) qui se ressèment spontanément ont plus de mal à se multiplier. Certains légumes n’aiment pas le paillage : c’est le cas de tous les bulbes, ails, échalotes, oignons. Certains paillages ne conviennent pas à quelques légumes : c’est le cas des tontes d’herbe. Les brindilles collent à la salade et s’enlèvent mal même à l’eau de lavage. La paille, surtout celle de seigle, plus dure et plus rigide, abîme les feuilles fragiles des salades.
En plus de préserver l’humidité du sol, il permet l’inhibition des graines de plantes indésirables, la protection contre la pluie qui « bat » le sol, le compacte et le lessive. Sous son édredon de matières organiques, le sol est aussi moins soumis aux températures extrêmes, le froid comme le chaud, ce qui préserve la faune qui y vit. Un paillage bien sec conserve propres les fraises, les melons, les courges, ce qui leur évite le pourrissement. Enfin, en se décomposant, le paillage nourrit la terre et les milliards d’être vivants qui la constituent.
Le paillage n’est pas forcément destiné à rester en permanence là où il y a été épandu. Certains permaculteurs l’enlèvent temporairement quelques semaines en fin d’hiver, d’autres prônent le paillage douze mois de l’année.
La terre nue va se réchauffer plus vite, exposée aux premiers rayons du soleil. Sans paillage, les larves d’insectes et les limaces sont exposées aux oiseaux qui nous en débarrassent naturellement. Les semis de graines fines et ceux des plantes qui se ressèment spontanément lèvent mieux sans paillage. Ôter le paillage de temps en temps permet de mieux se rendre compte de l’état de la terre en dessous.
Un sol toujours couvert n’est jamais exposé au soleil, aux pluies battantes. Les premiers centimètres ne sèchent et ne se « stérilisent » pas (la faune ne migre pas dans les profondeurs pour échapper au sec). On maintient des abris pour la faune sauvage, en particulier, les carabes, grands dévoreurs de limaces. On ne perturbe pas l’équilibre du sol.
Au printemps, ôtez le paillage là où vous allez faire des semis de graines fines et laissez un paillage peu épais ailleurs. Quand les plantes seront bien installées, plus tard en saison, vous rechargerez la couche de paillis.
De l’eau douce gratuite ? Qui peut refuser cela ? L’eau de pluie est une ressource renouvelable gratuite (mis à part les quelques investissements pour la récupérer, qui présente une faible minéralisation et un pH légèrement acide. Il vous suffit d’une surface, toit de maison, de cabanon, de garage, de poulailler…
Pour calculer la surface de captage (S), la forme de votre toit, très pentu ou très plat n’a pas d’importance. Seule compte la surface projetée au sol, c’est-à-dire la longueur, par la largeur du bâtiment qui est sous le toit.
Renseignez-vous sur la pluviométrie annuelle de votre région. Elle se calcule en millimètres d’eau par mètre carré. Ainsi, lorsqu’on relève 1mm sur les graduations d’un pluviomètre, cela correspond à 1 litre d’eau pour 1m². En France métropolitaine, la moyenne annuelle des précipitations est de l’ordre de 700mm. Pour connaitre la pluviométrie de votre région (Q), allez sur meteofrance.com/accueil/, renseignezvotre code postal. Vous obtiendrez la pluviométrie annuelle de votre lieu.
Il vous faut ensuite multiplier par un coefficient de perte, CP, (tuile : 0,9, toit ondulé : 0,8, toit plat : 0,6). Tous ces facteurs permettent de calculer avec une précision relativement bonne le volume d’eau de pluie récupérable par an : V = Q x S x CP
Et à titre indicatif, sachez que pour 100m² à arroser annuellement, il vous faut une cuve de 500L. Mais pour l’eau de l’habitat, la cuve peut monter à 5000L !
La récupération et l’utilisation de l’eau de pluie pour les usages de l’habitat sont soumises à la législation parce que cette eau « ne respecte pas les limites de qualité réglementaires définies pour l’eau potable et peuvent contenir des micro-organismes pathogènes ». D’après la législation :
La manière dont on arrose participe ou non aux économies d’eau, figures incontournables du jardin permaculturel. Et de nombreuses idées reçues circulent. Découvrez les bonnes pratiques…
L’arrosage par aspersion est le plus coûteux car une grande partie de l’eau est perdue, soit par évaporation, soit parce qu’elle n’arrive pas au bon endroit. Mais bien réglé, il peut convenir aux salades, à la mâche, au chou, au céleri, aux semis de radis, de carottes, de betterave. Certaines cultures comme le piment apprécient en période chaude une aspersion.
L’arrosage goutte à goutte est le plus économe, car l’eau va directement aux racines. Il convient bien aux cultures hautes (tomates, piment, aubergine, pois, haricot), aux cucurbitacées (courgette, concombre, melon, potimarron), aux épinards, au persil.
Vérifiez les goutteurs qui ont tendance à se boucher, si l’eau est calcaire. De plus, ce type d’arrosage demande des réglages très précis pour ne pas qu’une humidité permanente favorise le développement de maladies fongiques (nécroses des racines par exemple). Lors de la mise en place d’une culture avec goutte à goutte, nous vous conseillons de planter tout d’abord en face du goutteur puis, après la reprise du plant, de tirer l’installation pour décaler les arroseurs de la largeur d’une main entre le goutteur et la plante. Certaines plantes, comme les tomates, peuvent développer une racine pour aller chercher de l’eau, mais d’autres comme les cucurbitacées ne savent pas le faire : ces légumes nécessitent alors plus de goutteurs.
L’arrosage à l’arrosoir, au pied des plantes, est une bonne matière d’arroser, d’autant que l’on peut ainsi apporter de l’eau à température ambiante en préparant quelques arrosoirs en avance. Mais cela devient fastidieux si l’on a plus d’une trentaine de mètres carrés est faible et que l’on peut arroser au pied de chaque plante, en fonction des besoins, c’est une bonne méthode.
FAUX. En terre normale, mieux vaut arroser longuement une fois par semaine qu’un petit peu tous les jours. En arrosant ainsi en profondeur, les racines vont aller chercher l’eau et se développer en profondeur. Si l’humidité reste superficielle, les racines aussi vont rester superficielles et seront à la merci du premier coup de sec. Mais cela dépend également de la nature du sol. En sol sableux mieux vaut augmenter la fréquence des arrosages, car l’eau draine très vite.
FAUX. Les jours de grande chaleur, une partie de l’eau s’évapore avant d’avoir atteint les racines (elle tombe sur les feuilles, ailleurs que sur les plantes, est dispersée par le vent…).
FAUX. Le vent est plus desséchant que la chaleur. Il faut donc toujours arroser le soir après une journée venteuse.
FAUX. Un arrosage à l’eau froide ne stoppe pas la croissance des végétaux. Tout au plus peut-elle leur faire marquer un tout petit temps d’arrêt, si elle est très froide et si les plantes sont d’origine tropicale comme la chayotte ou la patate douce.
FAUX. C’est la terre sableuse qui contient peu d’argile qui ne retient pas l’eau. Sa capacité de stockage est très faible, puisque l’eau aussitôt tombée file directement dans le sous-sol. Il faut donc arroser plus souvent qu’en terre argileuse, et moins à la fois. En revanche, avec une terre argileuse, aucune goutte n’est perdue, elle restituera toute l’eau sur une longue période. On estime qu’une terre argileuse restitue deux fois plus d’eau qu’une terre sableuse.
FAUX. Il dépense bien moins d’eau que le tuyau ou l’asperseur. On peut même doser son débit en choisissant des goutteurs adaptés, entre 1L et 10L/heure. De plus, on peut placer les goutteurs à l’endroit exact des plantes, sans perdre de l’eau en arrosant des endroits nus.
FAUX. Ou à moitié faux. Elles ne demandent autant d’eau qu’en pot que la première année. En effet, le trou de plantation n’est guère plus grand que celui de la motte, et les racines n’ont encore pas eu le temps de se développer pour aller explorer des zones plus humides. La première année, la plante se comporte donc exactement comme si elle était en pot et il faut l’arroser en conséquence, au moins une à deux fois par semaine au cours de l’été.
Tous les légumes ne s’arrosent pas de la même façon et leurs besoins en eau varient selon le cycle de la plante. Voici un récapitulatif des principaux légumes et de leurs besoins.
Artichaut : il a des besoins en eau élevés un démarrage. Et effet, il produit de larges feuilles, son système racinaire n’est pas très profond. L’arrosage ne doit pas non plus manquer à la floraison.
Aubergine : bien arroser depuis le début de la formation des fruits jusqu’à la récolte.
Blettes (poirées) : elles ne doivent pas manquer d’eau. Évitez les aspersions de milieu de journée par beau temps, pour ne pas brûler les feuilles.
Carotte : en début de culture, les arrosages doivent être modérés. Ils seront ensuite augmentés mais espacés pour que la racine progresse en profondeur. Pour avoir de belles carottes, il faut des arrosages réguliers pour éviter les à-coups de croissance; Elle éclate quand il y a des alternances de manque et d’excès d’eau. Arrosez de telle manière que l’eau pénètre vite dans le sol et évitez les flaques favorables au développement de l’alternariose, une maladie fongique.
Céleri branche et céleri-rave : arrosez régulièrement de Juillet à mi-Septembre.
Chou : bien arroser à la plantation pour un bon enracinement, et au grossissement des pommes. Les besoins sont faibles au début et augmentent régulièrement. Il n’aime pas les alternances déficit/excès d’eau qui le font éclater.
Concombre : quand il fait chaud, les concombres s’adaptent en fermant leurs stomates et donc en limitant leur transpiration. Il n’est donc pas utile d’augmenter les arrosages durant ces moments.
Courgette : Arrosez copieusement au démarrage (durant environ 3 semaines). Par la suite, ces plantes poussent vite, il leur faut donc des arrosages fréquents.
Épinard : il redoute l’excès d’humidité du sol lors de la levée, demande ensuite de l’eau durant sa croissance et de nouveau, redoute l’humidité en hiver. Le manque d’eau pour les cultures tardives provoque la montée à graines prématurée. L’enracinement est profond, il faut donc faire des apports suffisants pour approvisionner le sol en profondeur.
Fenouil : il a des besoins en eau importants, proches de ceux de la laitue. Il lui faut un arrosage régulier quand le bulbe grossit. S’il manque d’eau, la montaison arrive.
Fève : elle demande beaucoup d’eau en phase de croissance, mais à l’automne (régions de climat doux) ou au printemps, la pluviométrie est suffisante. Ne pas laisser le sol sec lors de la formation des gousses.
Fraise : les besoins sont modérés. Veillez juste à ce qu’il n’y ait pas de gros coups de sec durant le grossissement des fruits.
Haricot : en début de culture, n’arrosez pas trop souvent pour éviter un enracinement trop superficiel. Par la suite, il lui faut des arrosages réguliers, surtout durant la croissance des plants, la floraison et la formation des gousses. Arrosez de préférence au petit matin.
Laitue : l’enracinement des salades étant superficiel, les plantes sont très sensibles au stress hydrique. Les pommes sont mal formées, les feuilles brûlées sur les bords. Quand il fait chaud en été, ou qu’il y a du vent, bassinez rapidement les salades, pour provoquer une baisse de la température des plantes, et éviter les nécroses marginales, surtout au moment de la formation de la pomme.
Melon : dès la formation des petits fruits et jusqu’au début de maturation, les besoins sont élevés.
Oignon : arrosez quand le bulbe est en phase de grossissement. Arrêtez toute irrigation quand le calibre est atteint pour que la maturité se fasse et que les bulbes se conservent bien par la suite.
Petit pois : Lors de la floraison, il vaut mieux éviter d’arroser en aspersion, pour éviter la coulure des fleurs. Juste avant la récolte, la plante est très sensible aux attaques cryptogamiques, il faut donc la maintenir dans un environnement relativement sec.
Persil : il a besoin de beaucoup d’eau et d’un sol frais jusqu’à une profondeur de 35 à 40cm. S’il vient à manquer d’eau,il monte à fleurs. Tiges et feuilles durcissent, les feuilles perdent du goût. S’il a trop d’eau, les maladies apparaissent (fonte des semis, alternariose).
Piment et poivron : bien arroser depuis le début de la formation des fruits jusqu’à la récolte. En période chaude, ils apprécient une brumisation.
Poireau : il est plutôt économe en eau, mais exige tout de même quelques arrosages de façon régulière.
Potiron, potimarron : bien les arroser au démarrage (pendant 3 semaines environ), puis juste à demande ensuite, quand les feuilles flétrissent un peu. La conservation sera meilleure.
Radis : il a besoin d’arrosages réguliers pour ne pas devenir piquant et se creuser. Évitez les aspersions brutales qui plaquent le feuillage sur le sol et favorisent les maladies du feuillage. Arrosez plutôt en pluie fine le matin.
Tomate : l’évapotranspiration est maximale au 4e bouquet en fleurs et au 1er fruit vivant au rouge. Si on arrose trop, les fruits éclatent. Il lui faut des arrosages très réguliers.
Vérifiez bien que vous avez besoin d’une butte. La permaculture ce n’est pas la culture sur butte, contrairement à ce que l’on entend souvent. Les « fondateurs » de la permaculture que sont Bill Millison et David Holmgren ne faisaient pas de buttes. Ce détail est probablement apparu bien plus tard dans les années 1980.
Il existe différents types de buttes. Certaines ne sont constituées que de terre et de matériaux organiques de couverture. D’autres sont bâties autour d’un cœur de bois en décomposition. La hauteur de la butte est très variable. Elle peut mesurer 30cm de haut ou bien le double. C’est à vous de voir quelle hauteur vous convient le mieux. Des planches stabilisent ou non les côtés.
Des bûches anciennes et légères finissent de se décomposer au cœur de la butte, créant un humus stable pour une fertilité durable. Le bois est gorgé d’eau pour qu’il assure une bonne humidité au cœur de la butte. Il est ensuite recouvert de matériaux organiques (mottes de graminées, feuilles vertes, compost, déchets végétaux), puis de terre et pour finir de paille.
Elles sont surélevées de 20 à 50cm et composées de fumier bien composté à l’intérieur, de terre, le tout recouvert de tontes de gazon et/ou de BRF (bois raméal fragmenté).
La butte doit être le résultat d’une réflexion et d’un besoin, et non le préalable à une démarche permaculturelle. Elle est à la rigueur utile si votre sol est caillouteux à l’excès, très mauvais, très humide. Si votre sol est bon, pourquoi faire compliqué et se casser le dos à monter une butte ? Déposez simplement la matière organique à la surface, en paillage.
Vous n’avez pas forcément besoin de le faire, c’est un travail pénible. Posez votre bois à même le sol, c’est tout aussi bien.
Une butte est compliquée, fastidieuse à faire, il faut beaucoup de matière. A titre d’exemple, une butte de 15m de long et 2m de large demande plus d’une tonne de bois en décomposition. Pensez-y avant de démarrer ! Commencez par une butte de 1m de large sur 50cm de haut, sans décaisser. Vous accéderez facilement des deux côtés et l’intérieur restera humide uniformément. En 1,20m de large, c’est déjà plus difficile à arroser uniformément.
Les creux qu’elles ménagent deviennent vite des abris à rongeurs de tous poils ! Mettez plutôt du bois en décomposition, plus friable, plus humide, les rongeurs n’y nichent pas.
Il vous faut un mélange de matières carbonnées (paille, bois, feuilles mortes) et de matières zotées (tontes, herbes).
Cette dernière va être envahie au printemps de plantes de prairie.
Les matériaux sont trop grossiers : il faut semer ailleurs et repiquer sur la butte des plants déjà bien développés.
Certains chiens sont inexplicablement attirés par la butte qu’ils viennent creuser. Cela est dû très probablement à la présence de rongeurs.
L’humidité à l’intérieur de la butte devient vite hétérogène : certains endroits sont secs, d’autres très humides.
Mieux vaut peut-être cultiver en creux, pour une meilleure conservation de l’humidité.
Quel que soit le modèle de votre butte, les principes à respecter sont toujours les mêmes. Essayez de préparer la butte en automne, pour une plantation au printemps. Cela laisse le temps aux matériaux de commencer à se décomposer de se tasser un peu.
Installez la butte à l’abri des vents dominants, dans un endroit bien ensoleillé, mais pas brûlant. La largeur idéale pour commencer est d’environ 1m. Au-delà de 1,40m, il devient difficile d’y travailler. 50cm de haut est une bonne hauteur. Les buttes sont espacées par des allées de 50cm de large qui permettent par exemple de travailler à genoux. A vous de déterminer ce qui vous convient.
La butte doit être montée avec des matériaux locaux (bois local, déchets organiques de cuisine, tontes, résidus de taille d’arbres, etc.). Renforcez les bords. Les bords de la butte sont en pente, ils risquent donc de s’éroder. L’idéal est de les maintenir avec des planches. Une autre solution est d’y laisser pousser un tapis d’herbes spontanées (comme de la luzerne ou du trèfle, vivaces) qui retiendront la terre et que l’on coupera régulièrement. Elles serviront directement de paillage.
Donnez une forme convexe, arrondie à votre butte. En climat très sec, on peut inverser la forme du haut de la butte, jusqu’à la rendre concave, pour mieux retenir l’eau. Les apports carbonés et azotés doivent être équilibrés : la butte doit être couverte en permanence (sauf éventuellement au début du printemps pour laisser le sol se réchauffer), avec ce qui est localement disponible.
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