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Si vous avez dĂ©cider de vous mettre dans la culture des fruits et des lĂ©gumes c’est une excellente chose et on vous y encourage ! Cependant, il existe plusieurs types de culture Concernant celle-ci, on ne se lance pas en permaculture comme on dĂ©cide de faire une balade d’une heure : il faut savoir pourquoi on change notre manière de jardinier, qu’est-ce que l’on va devoir abandonner, qu’est-ce que l’on va nous rapporter, et bien sĂ»r, qu’est-ce que l’on va produire, en quelle quantitĂ©, et que va-t-on en faire ?

Je prends le temps de comprendre ce qu'est la Permaculture

La Permaculture n’est pas une idĂ©e neuve. Son origine remonte au dĂ©but du XXe siècle. Vers 1910, deux agronomes amĂ©ricains Franklin King et Cyril Hopkins, voient leurs travaux sur le maintien de la fertilitĂ© des sols censurĂ©s par les instances officielles acquises Ă  l’agriculture productiviste. Ils Ă©tudient les systèmes agricoles chinois, corĂ©ens et japonais, qui maintiennent la fertilitĂ© de la terre, tout en nourrissant la population. Ils mettent en avant les techniques de rotations et associations des cultures, et celles de la rĂ©utilisation de la matière organique. king et Hopkins dĂ©finissent alors une « agriculture permanente » qui sous-entend des mĂ©thodes culturales durables indĂ©finiment, en opposition avec l’agriculture intensive. 

 

La philosophie de cette agriculture entre en forte rĂ©sonance, dans les annĂ©es 1970, avec celle de Bill Mollison et David Holmgren, les deux fondateurs australiens du concept de permaculture, mĂŞme s’il existe des diffĂ©rences notables entre les deux. En permaculture, le travail des zones amène Ă  intensifier certaines cultures par des transferts de fertilitĂ© entre zones (ajout de compost, fumure, apport de mulch), et l’homme se dĂ©finit comme un « organisateur » de la nature. 

Une Ă©volution permanente

La permaculture actuelle n’est pas figĂ©e. A cĂ´tĂ© des 12 principes des fondateurs qui font rĂ©fĂ©rence, chaque permaculteur peut dĂ©cider d’appliquer ses propres principes pour l’Ă©cosystème dont il prend soin. En effet, chaque jardin, famille ou communautĂ© est diffĂ©rent : la permaculture s’appuie donc sur l’observation et les savoirs locaux. Les principes Ă©voluent au fil du temps, en fonction de l’acquisition des connaissances et de leur affinage. Le processus de conception (design) d’un jardin nourricier est forcĂ©ment Ă©volutif, comme l’est la nature, ou le jardinier en constant apprentissage. De manière gĂ©nĂ©rale, les initiatives des permacultures tendent Ă  Ă©voluer : certains se concentrent par exemple sur l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, d’autres sur la manière de remplacer les biocides naturels (soufre, cuivre, BT, pyrĂ©thrinoĂŻdes), par des moyens de contrĂ´le biologique plus ciblĂ©s. Le changement est constitutionnel de la permaculture.

Quelle est la différence avec le jardinage bio ?

La permaculture a beaucoup de points communs avec le jardinage biologique, mais l’approche est diffĂ©rente, plus large. Le jardinier ne fait pas qu’appliquer une succession de mĂ©thodes naturelles pour enrichir le sol ou combattre les maladies et les parasites. Il conçoit l’ensemble de ce dont il a la charge (totalement ou non) : terre, bâtiments, plantes, animaux, eau, arbres, voisinage, collectivitĂ©… comme un tout, oĂą chaque partie est en connexion avec les autres. Le but est d’optimiser les dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques et de produire abondamment pour pouvoir partager. Les Ă©cosystèmes naturels sous le modèle, et les plantes sont regroupĂ©es pour s’apporter des bĂ©nĂ©fices mutuels. Il n’y a pas une seule manière de faire et la permaculture fait aussi bien appel au jardinage bio qu’Ă  l’agronomie, l’Ă©cologie, le bon sens, les techniques ancestrales europĂ©ennes, africaines, amĂ©ricaines et sud-amĂ©ricaines, moyen-orientales, asiatiques…

Agriculture : à la découverte de la permaculture - France 2

J'observe mon Jardin

Le plan de dĂ©part, puis l’idĂ©e que l’on se fait du fonctionnement et la conception du nouveau jardin (ce que les permaculteurs appellent le design) partent d’observations factuelles. Dans un premier temps, on repère et on nomme les caractĂ©ristiques de son terrain, de ses alentours et des conditions locales. IdĂ©alement,  vous devriez observer votre terrain pendant un an, durant toutes les saisons, pour dĂ©couvrir le microclimat, les pluies, les inondations, la grĂŞle, les chutes de neige, la prĂ©sence des animaux, le bruit, les vues, les zones plus fertiles, la course du soleil, les diffĂ©rences de nature de la terre dans le jardin, le sens des vent dominants, la topographie, les accès, les circulations, l’ombre portĂ©e des constructions, etc.

Son environnement

Observez votre jardin et il vous parlera : 

 

  • Les arbres du voisinage penchent d’un certain cĂ´tĂ©. Vous avez donc trouvĂ© le sens des vents dominants.
  • Jetez un oeil aux plantes sauvages prĂ©sentes : si vous observez la potentille rampante (Potenilla reptans), cela signifie que le sol est compactĂ© et asphyxiĂ©, et qu’il faudra le travailler Ă  la grelinette ou bien semer un engrais vert pour le restructurer. C’est ce type de dĂ©tails qui va faire la finesse de votre analyse. EntraĂ®nez-vous Ă  regarder sans prĂ©juger puis faites un bilan objectif des atouts du site et de ses inconvĂ©nients.
  • Vous voyez en abondance dans la campagne environnante des cornouillers mâles, des fusains des clĂ©matites sauvages, de l’achillĂ©e millefeuille ? C’est une première indication d’une terre calcaire.
  • Beaucouo de digitales, de fougères poussent le long des routes, il y a des châtaigniers, de l’Ă©pine-vinette, des framboisiers, des myrtilles, du genĂŞt d’Espagne, du chèvrefeuille ? La terre est donc Ă  tendance acide.

En pratique

Une fois la liste faite, essayez de tirer le meilleur parti de chaque situation, même difficile. En voici quelques exemples :  

 

  • Une zone est plus basse que le reste du jardin : Ă  cet endroit, vous pourriez envisager une mare naturelle, qui attirerait la faune aquatique. Il y a dĂ©jĂ  d’ailleurs peut-ĂŞtre des plantes de zone humide qui se sont installĂ©es : ne les arrachez pas d’office, mais voyez si vous pouvez en tirer parti.
  • Une zone près de la maison est Ă  l’ombre une bonne moitiĂ© de la journĂ©e : c’est l’endroit idĂ©al pour cultiver du persil, de la coriandre, du chou kale, des laitues, des Ă©chalotes, des betteraves, des Ă©pinards, des carottes, des bettes, des pommes de terre, de l’ail, des choux chinois.
  • La terre est sableuse : c’est parfait pour les carottes, les fraises, les asperges, les lĂ©gumes bulbes. Vous saurez aussi qu’elle apprĂ©ciera des apports de compost rĂ©guliers, pour l’enrichir en humus, et qu’il vaut mieux arroser un peu plus souvent et en moindre quantitĂ© que dans une terre argileuse. 
  • Le jardin est soumis Ă  des vents dominants : c’est Ă  cet endroit que vous installerez en premier une haie comestible ou pour les oiseaux qui filtrera les courants d’air. 
permaculture

J'intègre la notion de design

Design. Ce mot revient rĂ©gulièrement dans la permaculture. Il est difficile Ă  traduire en français. On peut dire que c’est un processus de conception et de planification du jardin permaculturel.

De quoi s'agit-il ?

Le design du jardin fait en sorte que chaque Ă©lĂ©ment soit en relation avec les autres, qu’il remplisse plusieurs fonctions et que chaque fonction soit assurĂ©e par plusieurs Ă©lĂ©ments. Un bon design minimise les dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques et crĂ©e les conditions d’une production abondante. Les outils de planification sont l’analyse fine du jardin, avec la collecte d’informations (pentes, dĂ©nivelĂ©s, zones d’ombre ou de soleil, terre, les atouts et les inconvĂ©nients) et le zonage (ce qui rĂ©clame le plus notre attention est placĂ© près du centre de l’activitĂ© humaine quotidienne).

 

Le rĂ©sultat, le design, tient compte de la rĂ©alitĂ© du terrain et des dĂ©sirs des permaculteurs. Il n’y a pas une manière unique de mettre en place son design. Mais le but est le mĂŞme Ă  chaque fois : crĂ©er un système rĂ©silient, qui fonctionne toujours mĂŞme si une partie est dĂ©ficiente. Commencez Ă  petite Ă©chelle et dĂ©veloppez uniquement ce que vous pouvez entretenir. Ce n’est qu’après que vous vous lancerez dans de nouveaux projets. 

Je travaille par secteurs

Pour raisonner en zones, il faut rĂ©flĂ©chir au degrĂ© de dĂ©pendance Ă  chaque Ă©lĂ©ment. Pour cela, demandez-vous combien de fois dans la journĂ©e, dans la semaine, dans le mois, vous avez besoin de vous rendre auprès de cet Ă©lĂ©ment. En d’autres termes, quelle est la frĂ©quence de son usage ?

De quoi s'agit-il ?

Pour la plupart des jardins de taille moyenne (600m² environ), on peut dĂ©terminer les zones 0, 1 et 2, mais avec un peu de crĂ©ativitĂ©, on peut ajouter d’autres zones, mĂŞme dans les petits jardins de ville. Les zones sont souvent reprĂ©sentĂ©es en cercles concentriques Ă  partir de la maison, mais dans la rĂ©alitĂ©, elles prennent des formes diverses.

 

La première zone est la 0, elle reprĂ©sente l’intĂ©rieur de l’habitation. Nos valeurs personnelles, nos besoins, ce que nous aimons ou pas, tout est important lors du design du jardin. Nous devons prendre soin de nous-mĂŞmes comme des autres Ă©lĂ©ments vivants du système. La zone 1 commence Ă  la porte de la maison qui donne sur le jardin, tandis que la zone 5 est la plus Ă©loignĂ©e, la moins visitĂ©e donc. Ce sont des espaces laissĂ©s Ă  l’Ă©tat plus ou moins sauvage. A cet endroit, nous pouvons restaurer l’habitat naturel pour attirer des pollinisateurs.

Exemples de zonages

On peut par exemple délimiter les zones de cette façon :

 

Zone 0 : la maison

Zone 1 : la terrasse, le jardin d’aromatique et les planches Ă  salades, le point d’eau, la rĂ©serve d’eau, le coin repas, le hamac, le garage, la petite serre, le vermicomposteur.

Zone 2 : premier petit potager (salades, radis, tomates, haricots, aromatiques), coin compost, cabanon de jardin, table Ă  rempoter, atelier, coin de barbecue, banc, gloriette.

Zone 3 : 2e potager (pommes de terre, choux, bettes), petits fruits, cabanon des poules, grande serre, abri Ă  bois, ruches, puits.

Zone 4 : amarantes, champignons, tournesols et courges, fruitiers, zone enherbée pour les poules ou les canards.

Zone 5 : plantes autochtones, mare, zone de sous-bois, nichoirs, brise-vents, haie, clĂ´ture.

Zone 6 : l’extĂ©rieur du jardin, la communautĂ©, le voisinage. 

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